Pas de dégagement de méthane à craindre ?

6  janvier 2008

Bonne nouvelle, à confirmer tout de même, mais les premières études semblent repousser l’hypothèse d’un emballement du climat par la fonte du permafrost ou le dégagement des hydrates de méthane :

    "Le pergélisol russe inquiète. Certains estiment qu’il pourrait constituer à terme une véritable bombe à retardement capable de transformer un jour la planète en une fournaise capable de détruire toute vie terrestre.

    Ces craintes trouvent leur justification dans les millions de tonnes de méthane emprisonnées dans la merzlota, nom donné au pergélisol (permafrost en anglais) qui constitue une bonne partie du territoire russe. L’accélération du dégel pourrait brusquement augmenter la concentration de ce gaz dans l’atmosphère dans des proportions considérables."

Il y avait donc de quoi s’inquiéter mais les risques ne semblent pas confirmés :

    "Une étude effectuée à l’institut de géologie de Moscou démontre que les amas d’hydrates de méthane ne réagissent que très lentement à un réchauffement climatique, soit avec un retard de 20 à 40.000 ans. D’ailleurs, les dégagements actuels, qui viennent d’être mesurés directement par une équipe américaine, semblent très faibles, le méthane émis se diluant dans l’océan.

    Une autre étude, effectuée à l’Institut d’hydrologie de Saint-Pétersbourg, démontre que le dégagement du méthane contenu dans la merzlota ne s’accroîtra que de 20 à 30 % maximum, entraînant un réchauffement de seulement 0,01° C, une valeur insignifiante comparée au résultat de l’industrialisation...

    Ces arguments, confortés par le fait que l’accroissement de la concentration du méthane atmosphérique n’ait pratiquement plus été observé après l’an 2000, tendraient à démontrer que la théorie de la « bombe climatique » de la merzlota russe serait dénuée de fondements. Ce qui ne doit pas nous inciter à cesser les observations..."

Breves