Nouveautés technologiques (10/08)

1er  octobre 2008 | par Jean Zin


-  Grimper aux murs (sales)
-  Un miroir parfait pour un microscope atomique
-  Des capteurs bioélectriques
-  Des nanocapteurs universels

-  Des vitres photo-électriques
-  Intégrer le solaire aux bâtiments
-  Des capteurs photo-électriques moins chers
-  De l’hydrogène solaire
-  Le réfrigérateur d’Einstein ressuscité
-  Progrès pour les supercondensateurs
-  Des surpercondensateurs en graphène
-  L’électricité avec des bactéries et du sucre
-  Google veut mettre ses serveurs... dans l’océan
-  De l’électricité à partir de la houle au Croisic en 2010

-  Smart électrique : des bornes de recharge prévues pour 2009
-  Venturi : une nouvelle usine pour une nouvelle voiture électrique
-  General Motors Volt : son GPS optimise la charge
-  Une voiture de course hybride aux 24h du Mans ?

-  Epson commercialise un chargeur électrique sans contact
-  Un transistor en papier
-  Un nouvel e-book en plastique

-  Asus lance l’EeeBox, le PC low-cost
-  Un netbook français original
-  Un portable commandé par gestes
-  Commander un fauteuil roulant avec la langue
-  Des ultrasons pour donner corps à la réalité virtuelle
-  Surveiller son activité

-  Google Chrome
-  Google Picasa : la reconnaissance faciale pour tous
-  Les 10 meilleures applications Google Android

-  Nokia invite à recycler les téléphones portables
-  Des cartes mémoires à la place des CD
-  MXP4 : un format audio aléatoire
-  Impossible de filtrer le P2P

-  La presse Internet "fragilise le débat démocratique" !
-  Un nouveau stade cognitif

-  Des robots amicaux
-  Apprendre à piloter des modèles réduits par imitation

-  Un appareil photo 3D
-  La crise nous évitera-t-elle ce mastodonte de 200m Porte de Versailles ?


Brèves du mois : physique - climat - biologie - santé - technologies

Revue des sciences 10/08



biotechnologies, énergie, nanotechnologies, robotique, informatique



- Grimper aux murs (sales)

Cela fait un moment qu'on essaie d'imiter les pattes du Gecko avec des nanotubes de carbone pour grimper aux murs comme spiderman mais le problème, c'est qu'on n'y arrivait que sur des surfaces lisses et propres. On vient de trouver comment se débarrasser de la poussière comme le Gecko qui grimpe sur toutes sortes de surfaces. Un progrès donc dans ce sens...

- Un miroir parfait pour un microscope atomique

Après le microscope à faisceaux d'électrons, c'est-à-dire le microscope électronique, se profile à l'horizon un microscope à faisceaux d'atomes, un microscope atomique donc. Cette étrange idée vient d'être rendue concrétisable après la réalisation du miroir le plus lisse du monde par une équipe de physiciens de l'Université Autonome de Madrid (UAM) et de l'Institut des hautes études en nanoscience (IMDEA-Nanociencia) de Madrid.

Comme l'expliquent les chercheurs dans une publication du célèbre journal Advanced Materials, c'est en mettant à profit les propriétés quantiques d'une sorte de galette en silicone recouverte d'une fine couche de plomb qu'ils ont pu produire un miroir presque parfait ayant la propriété de réfléchir des faisceaux d'atomes d'hélium. Pour obtenir ce résultat spectaculaire, il a fallu passer à l'échelle nanométrique et en appeler aux techniques des nanosciences.

- Des capteurs bioélectriques

Par ingénierie des protéines, ils ont créé des protéines combinant deux fonctions: la reconnaissance d'un signal chimique et sa traduction en un signal électrique. Cette nouvelle génération de biocapteurs pourrait former la brique de base de systèmes de détection miniaturisés utilisables pour le criblage de médicaments, le diagnostic, ou la détection d'agents toxiques.

Principe de fonctionnement d'un ICCR (Ion Channel Coupled Receptor): dans un ICCR, le récepteur est attaché à un canal ionique de manière à créer un lien mécanique rigide entre les deux protéines. Lorsque le récepteur détecte une molécule X, il subit un changement de structure qui est directement transmis au canal. Le degré d'ouverture du canal est ainsi modifié et le flux d'ions traversant le canal altéré. Ce flux d'ions est facilement mesurable sous la forme d'un courant électrique.

- Des nanocapteurs universels

Pour l'instant, les ingénieurs d'HP travaillent à deux types de nanocapteurs: le premier est un système fait d'un petit nombre d'atomes, qui, grâce à sa petite taille, est très réactif aux perturbations de son environnement. L'équipe de Stan Williams travaille également à un objet optique, comparable à un laser microscopique, permettant d'observer le spectre optique de produits chimiques. Comme chaque produit chimique a un spectre unique, l'objet pourrait être utilisé comme un détecteur universel. Ces capteurs pourront être assemblés dans des puces qui ressembleront à des nez capables de ressentir différentes odeurs.

- Des vitres photo-électriques

A base de nitrure de bore, ces capteurs solaires mis au point au Japon et encore expérimentaux ont un rendement bien faible... mais ils laissent passer la lumière, du moins une partie d'entre elle. Une variété d'applications nouvelles devient envisageable.

- Intégrer le solaire aux bâtiments

L'intégration des panneaux solaires aux bâtiments fait chuter les coûts (quand on peut faire d'une pierre deux coups, on gagne beaucoup d'argent), au point qu'on devrait obliger les nouvelles construction à intégrer l'énergie solaire, d'autant qu'il y a maintenant des tôles ondulées solaires, de même qu'il y a des peintures photo-électriques.


- Des capteurs photo-électriques moins chers

Ces capteurs sont à la fois très efficients car ils piègent la lumière jusqu'à ce qu'elle acquière assez d'énergie pour être utilisée, mais surtout, ils sont beaucoup moins chers à produire car fabriqués par sérigraphie.


- De l'hydrogène solaire

Ces nanostructures (Nanonets) en titane et silicium produisent de l'hydrogène à partir de l'eau sous l'action de la lumière.

D'autres recherches obtiennent un résultat à peu près similaire avec du manganèse.

- Le réfrigérateur d'Einstein ressuscité

Albert Einstein, ce grand théoricien, était aussi un expérimentateur et un ingénieur. Un réfrigérateur écologique qu'il avait breveté vers 1930 avec son élève et collègue Léo Szilard vient d'être remis au goût du jour. Respectueux de l'environnement, il pourrait s'avérer précieux pour les pays en voie de développement.

Ce réfrigérateur se contente en effet d'une source de chaleur. Il peut donc fonctionner sans électricité et l'énergie solaire lui suffirait amplement. Le principe en est simple. Il met à profit le fait qu'un liquide bout à plus faible température lorsque la pression au-dessus de lui est plus basse. Ainsi, la température d'ébullition de l'eau est inférieure à 100°C au sommet du Mont Blanc. Dans le cas du réfrigérateur d'Einstein, l'introduction d'un gaz, ici de l'ammoniac, au-dessus d'un récipient de butane liquide, provoque son ébullition, ce qui entraîne de l'énergie thermique hors du liquide et donc, le refroidit. McCulloch pense qu'avec d'autres gaz et quelques améliorations, il est possible de multiplier par quatre l'efficacité du cycle de refroidissement proposé par Einstein et Szilard.

- Progrès pour les supercondensateurs

Des nanoparticules d'oxyde de manganèse déposés à l'extrémité de nanotubes de carbone augmenteraient considérablement la capacité des supercondensateurs permettant de remplacer les batteries (trop polluantes et lentes à charger), sauf que les coûts sont prohibitifs pour l'instant. D'autres semblent plus avancés puisqu'on signalait la prochaine commercialisation de voitures (Zenn) utilisant des supercondensateurs. Le nombre de recherches dans ce domaine montre leur caractère stratégique.


- Des surpercondensateurs en graphène

Les chercheurs pensent maintenant qu'ils devraient pouvoir doubler la capacité de stockage des supercondensateurs par rapport aux modèles existants. S'ils réussissent, on disposera alors d'un moyen pour stocker efficacement l'énergie électrique produite par des sources d'énergies renouvelables comme le solaire, ou surtout l'éolien d'après Ruoff. Les voitures électriques et les trains hybrides devraient aussi pouvoir bénéficier de cette technologie.

- L'électricité avec des bactéries et du sucre

Pour les populations isolées de tout, ces piles biologiques produisent un faible courant avec des sucres ou de l'eau sale que des bactéries transforment en électricité. Juste de quoi allumer une lampe.



- Google veut mettre ses serveurs... dans l'océan


Ces longs tubes articulés génèrent de l'électricité grâce aux mouvements relatifs de leurs différents segments.

La conquête de la Mer commence, les débuts de la nouvelle Atlantide... Ce serait aussi la première utilisation à grande échelle de l'énergie des vagues, ce qui paraît assez étonnant, cette énergie étant considérée comme très marginale jusqu'ici.

Pour payer moins de taxes foncières mais aussi pour alléger sa note d'électricité, Google veut installer ses serveurs en pleine mer et les alimenter grâce à l'énergie des vagues. Une solution originale pour un problème réel, celui de la consommation électrique grandissante des ordinateurs dédiés au fonctionnement d'Internet.

En 2005, les serveurs américains consommaient (refroidissement compris) 45 milliards de kWh, soit 1,2% de la consommation du pays. Il faudrait multiplier cette consommation par 2,5 pour obtenir le chiffre mondial. Surtout, Koomey a relevé une augmentation de 16% par an à l'échelle de la planète.

- De l'électricité à partir de la houle au Croisic en 2010

Le projet d'une ferme expérimentale, SEM-REV, vient d'être lancé au large du Croisic, en Loire-Atlantique. Le procédé, baptisé Searev, est étudié depuis des années à l'Ecole centrale de Nantes. Au même moment, la première centrale houlomotrice d'Europe vient d'être mise en service au Portugal.

Le principe technique est bien au point. Il est étudié depuis plusieurs années à l'ECN, et a déjà abouti au prototype Searev (Système autonome électrique de récupération de l'énergie des vagues). Flottant en surface, cet engin récupère de l'énergie des vagues. A l'intérieur du flotteur, un système mécanique est mis en mouvement, comme un pendule. Par l'intermédiaire de deux bras télescopiques, il augmente ou diminue la pression dans deux réservoirs d'huile. La différence entre les deux fait tourner le générateur électrique.

Le système mécanique en mouvement n'est pas un balancier mais une roue dont le centre de gravité est décalé par rapport au centre. Ainsi la roue peut osciller ou bien faire des tours complets.

Les promoteurs du projet imaginent volontiers une zone d'un kilomètre carré occupée par une flotte de tels engins qui atteindrait 7 à 8 MW, permettant « d'alimenter en électricité 7.000 à 8.000 foyers, hors chauffage ».


- Smart électrique : des bornes de recharge prévues pour 2009

Le constructeur automobile allemand Daimler (Mercedes, Smart) et le groupe énergétique RWE vont lancer, en 2009, un réseau de stations de recharge pour de futures Smart électriques à Berlin et dans d'autres grandes villes européennes.

La Smart électrique, qui n'est pas encore commercialisée, est depuis 2007 au cœur d'un projet pilote à Londres. Des modèles test sont utilisés par des entreprises et des administrations de la capitale britannique. Selon Daimler, la future Smart électrique de série aura une autonomie en ville de 150 km. Le coût de la recharge de la batterie serait d'environ 2 euros.

- Venturi: une nouvelle usine pour une nouvelle voiture électrique

- General Motors Volt: son GPS optimise la charge

Grâce à son GPS embarqué, la Volt est censée savoir en permanence la distance restant à parcourir avant d'arriver à destination, et donc la distance restant avant de pouvoir recharger les batteries sur une prise. Afin d'optimiser l'usage de ces batteries, le logiciel de gestion du moteur thermique ne fera donc tourner ce dernier qu'au juste nécessaire, histoire de ne les recharger que pour la distance restant à parcourir, sans plus.

Ceci dit, sa batterie ne serait pas au point !

- Une voiture de course hybride aux 24h du Mans ?

Peugeot veut courir les 24 heures du Mans avec un véhicule hybride: la Peugeot 908 HY. Le véhicule lui-même est dérivé de la 908 HDi FAP qui a couru lors de l'édition 2008 des 24 heures du Mans. Les ingénieurs ont remplacé le démarreur par un moteur-générateur électrique de 60 KW. Ils ont ajouté dix ensembles de batteries lithium-ion représentant 600 cellules et placé un système électronique pour gérer l'ensemble dans l'aile avant gauche de la voiture, juste derrière la roue.

Si les avantages du système hybride pour la course est indéniable, il n'est pas certain que Peugeot puisse aligner sa 908 HY sur la grille (Un grille-pain est un petit appareil électroménager. Une grille écran est un élément du tube de télévision. ...) de départ. Le règlement de la course des 24h du Mans n'est pas encore totalement connu et il n'est pas sûr que ce type de véhicule soit autorisé à courir.

Voir aussi Futura-Sciences.


- Epson commercialise un chargeur électrique sans contact

Présenté l'an dernier dans une première version aux performances insuffisantes, ce dispositif transmet une - petite - puissance électrique à quelques millimètres de distance. De quoi recharger un appareil en évitant la présence de contacteurs à l'air libre, par exemple en milieu humide.

Le principe est l'induction électromagnétique. Un courant électrique dans un bobinage induit un champ magnétique qui, à son tour, génère un courant électrique dans une bobine située à proximité immédiate et dans le même axe. Les pertes sont inévitables et la puissance transmise est limitée par la taille des bobines.

Pour que l'un recharge l'autre, les deux éléments doivent être éloignés au maximum de 3,8 millimètres, et peuvent être désaxés au maximum de 5 millimètres. On peut donc facilement construire un support épousant la forme de l'appareil à recharger.

- Un transistor en papier

Un groupe de chercheurs du centre de recherche des matériaux du CENIMAT de l'université Nouvelle de Lisbonne a pu produire pour la première fois des transistors sur une couche de papier, une découverte dont les résultats pourront être appliqués dans le champ de l'électronique jetable à bas coûts.

Les tests effectués en laboratoire ont montré que ces dispositifs sont aussi compétitifs que les meilleurs transistors à film mince basés sur des oxydes semi-conducteurs. Les applications possibles d'une telle technologie sont variées comme des écrans de papier, des étiquettes d'emballage intelligentes, des puces d'identification ou des applications médicales dans les biosenseurs.

- Un nouvel e-book en plastique

Plastic logic lance la fabrication, en Allemagne, de 11 millions de "papier électronique" en plastique qui se commande avec un petit touchscreen. Voir démo.

Epais de 7 millimètres, grand comme une feuille de papier et ressemblant à un bloc-notes, cet étonnant lecteur de documents, présenté par Plastic Logic, affiche des textes, des tableaux ou des présentations PowerPoint sur un écran en plastique. Bref, c'est un livre électronique mais dédié au monde de l'entreprise. Cette destination et son vaste afficheur, fin et sensitif, le distinguent nettement des modèles actuels.

La taille de l'écran atteint 21,6 par 27,9 centimètres, soit bien plus que ceux de la concurrence, et l'engin ne pèse que 160 grammes (l'absence de vitre y est pour beaucoup). Il est de plus sensitif, ce qui permet de tourner les pages à la main, voire d'annoter un document. La connectique, limitée à une mini-prise USB, prend place sur le mince flanc, si bien que le Reader prend l'aspect d'un bloc-notes. Les échanges avec un PC peuvent aussi se faire par Bluetooth ou Wi-Fi.

Le très différent e-book d'Amazon, Kindle, est le seul à avoir connu une certaine diffusion jusqu'à maintenant et publie en exclusivité les biographies des femmes des candidats à l'élection présidentielle !

- Asus lance l'EeeBox, le PC low-cost

Il est amusant de voir que le projet "humanitaire" d'un PC à 100$ a échoué, puisque son prix est plus proche de 200$, alors que l'offre commerciale se rapproche maintenant des 200$ y compris pour des portables. Les premiers prix sont actuellement plutôt autour des 400$ et les modèles standard autour des 600$. Si les prix n'ont pas fini de baisser, il y a une limite pour l'écran ou le clavier au moins... Ici, la EeeBox vise aussi le rôle de JukeBox multimédia branchée sur une télé, le disque dur étant facilement extractible.

Après avoir fait sensation avec son Eee PC, petit ordinateur portable à bas prix, le fabricant taïwanais Asus lance officiellement en France la EeeBox, une minuscule tour de PC de bureau aux performances modestes mais censément écologique et proposée à moins de 230 euros.

Simple unité centrale à connecter à un moniteur tiers, la Eee Box embarque une configuration proche de celle de l'Eee PC : processeur Intel Atom 1,6 GHz, 1 Go de mémoire vive, 80 Go de capacité de stockage dans le disque dur, un lecteur de cartes mémoires et des connectiques Ethernet et Wi-Fi b, g et n (non encore exploitée, cette dernière norme autorisera des débits supérieurs).

Dotée d'Express Gate, une technologie signée Asus, l'Eee Box permet de démarrer le système en seulement 7 secondes pour accéder à Internet.

L'appareil se veut également respectueux de l'environnement. Il consomme, selon Asus, 90% de consommation électrique en moins grâce à une nouvelle technique de refroidissement. Il est également silencieux (annoncé à 26 dB).

- Un netbook français original

Un peu cher (380€) pour sa catégorie mais se distingue par le fait qu'il fonctionne seulement avec une clé usb se positionnant comme un accessoire, notamment pour l'éducation, et non comme un portable autonome.

STMicroelectronics (issue en partie de Thomson Semiconducteurs) a conçu le coeur de la machine dont l'architecture est différente de celle des PC classiques. Cela permet notamment d'accroître l'autonomie jusqu'à quatre heures malgré un écran "large" de dix pouces, selon Emtec. Le système d'exploitation est également original et a été développé par Mandriva, une société française fournissant des distributions Linux très connues.

Autre différence avec les concurrents, le Gdium n'a ni disque dur, ni mémoire flash ! Pour démarrer et fonctionner, il lui faut, comme une voiture, une clé de contact. C'est en fait une clé USB de 8 à 16 Go de capacité qui contient le système d'exploitation et l'espace de stockage pour les données personnelles. La machine peut ainsi servir à plusieurs personnes disposant chacun d'une clé. Le contenu de celle-ci est évidemment lisible sur n'importe quel ordinateur. Cette particularité peut clairement dérouter.

- Un portable commandé par gestes

Le portable de Toshiba "Qosmio" intègre dans Windows Média Player la télécommande par reconnaissance de certains gestes par la webcam.


- Commander un fauteuil roulant avec la langue

Nous avons choisi la langue pour faire fonctionner le système parce qu'à la différence des mains et des pieds, qui sont contrôlées par le cerveau via la moelle épinière, la langue est directement connectée au cerveau par un nerf crânien qui échappe généralement aux graves dommages de la moelle épinière ainsi qu'aux maladies neuromusculaires. Les mouvements de la langue sont également rapides, précis et ne nécessitent pas beaucoup de réflexion, de concentration ou d'effort.


- Des ultrasons pour donner corps à la réalité virtuelle

Le bruit est en effet une onde de pression, comme chacun sait, capable d'exercer une poussée non seulement sur notre tympan, qu'elle met en mouvement. Si l'on utilise une série d'émetteurs ultrasonores soigneusement synchronisés, il est possible de focaliser cette onde en un point précis. Et si on approche la main de ce point invisible on pourra le sentir.

Le premier prototype créé par Takayuki Iwamoto comporte 85 cellules d'émission ultrasonores, et ne fonctionne actuellement que dans un plan vertical. Le point de convergence peut être focalisé avec une précision de 1 centimètre, déplacé à volonté ou scindé en plusieurs parties qui peuvent être ressenties simultanément par plusieurs personnes.

Lors d'une démonstration au Siggraph 2008 (à Los Angeles, du 11 au 15 août), l'appareil émetteur était couplé à une caméra qui décryptait la position de la main et commandait le déplacement du point ressenti de façon à donner l'illusion que l'expérimentateur parcourait une surface plane, ou l'arête d'un cube. A l'écran, une image virtuelle complétait l'illusion en combinant la représentation de la main en mouvement en contact avec l'objet rendu visible.


- Surveiller son activité

Ce petit appareil va enregistrer et télécharger sur le web votre activité (sommeil, nombre de pas, calories dépensées) pour mieux gérer sa santé sans doute mais on se demande ce qui empêche que cela ne serve à surveiller ses enfants par exemple ?

- Google Chrome

C'est la grande nouvelle de la rentrée, nouvelle étape de la lutte avec Microsoft pour l'hégémonie (réseau contre pc, navigateur contre OS), mais Chrome, développé à partir de logiciels libres comme FireFox que Google finance à 85%, ne marche qu'avec Windows pour l'instant...

- Google Picasa : la reconnaissance faciale pour tous

Après avoir annoncé hier son nouveau navigateur Web, Chrome, Google vient d'annoncer la version 3.0 de son logiciel photo Picasa, ce mercredi 3 septembre. Disponible gratuitement en version bêta, ce logiciel de retouche photo et de publication sur le Web adopte la reconnaissance faciale.

En associant un nom à la photo du visage d'une personne, Picasa va rechercher dans vos albums toutes les photos avec un visage similaire. En indiquant nominativement par exemple que ce visage sur une photo est celui de votre grand-mère, Picasa 3.0 va rechercher automatiquement dans vos albums toutes les autres photos dans lesquelles sont susceptibles de se trouver son visage. Tel est la principale fonctionnalité appelée "name tag" de cette nouvelle version du logiciel photo.

- Les 10 meilleures applications Google Android

Deux dominantes : la localisation et la dimention communautaire.

  • Cab4me (appelée "CallACab" au début de la compétition), permet d'appeler un taxi sans avoir à composer le numéro.
  • Ecorio est une application à vocation écologique. Elle utilise le GPS pour mesurer précisément les déplacements de l'utilisateur et calculer ainsi ses émissions de dioxyde de carbone. Mais Ecorio ne s'arrête pas là puisque elle propose des solutions pour réduire cette pollution.

A noter que le premier Google phone est déjà sorti et que Google vient de déposer un brevet pour un système permettant de téléphoner via de multiples réseaux (Wi-Fi, WiMax, Bluetooth, GSM, CDMA...).


- Nokia invite à recycler les téléphones portables

Selon une enquête internationale menée par Nokia et publiée en juillet dernier, seulement 3% des utilisateurs de téléphones mobiles font recycler leur appareil, tandis que 16% des vieux appareils sont revendus dans les pays émergents et 44% simplement conservés au placard.

- Des cartes mémoires à la place des CD

Quatre grands de l'industrie du disque, associés à SanDisk, veulent diffuser des albums en MP3 sur des cartes mémoires MicroSD, en lieu et place des CD, sans codes de protection.

Avec le succès grandissant du téléchargement et la multiplication des appareils d'écoute, l'idée serait d'utiliser un support universel qui conviendrait aux baladeurs, aux autoradios, aux platines de salon, aux ordinateurs, et surtout aux téléphones, dont la Terre porte plus d'un milliard d'exemplaires.

Les utilisateurs pourront enregistrer eux-mêmes d'autres morceaux de musique sur la carte. Les capacités de ces supports mémoire dépassant souvent 1 Go, un seul album en MP3 laissera beaucoup de place libre, notamment pour des clips vidéo.

- MXP4 : un format audio aléatoire

Le format audio et interactif développé par Musinaut permet une interprétation aléatoire et multiple de morceaux de musique.

Destiné aux musiciens, MXP4Creator permet aux artistes de sélectionner les versions, autrement appelées skins, qu'ils souhaitent proposer à l'écoute. Et qu'elles soient rock, jazz ou autre, ces versions ne seront jamais les mêmes. "Ces skins sont en quelque sorte composées de briques, explique Sylvie Pinkasfeld, responsable marketing chez Musinaut. Notre technologie va, suivant les critères définis au préalable par le musicien, puiser de manière aléatoire une brique ou une autre à chaque lecture du morceau, offrant des interprétations toujours différentes de la précédente."

Voir aussi Futura-Sciences.

- Impossible de filtrer le P2P

Alors que les opérateurs français se sont engagés à tester son application dans le cadre des accords Olivennes afin de protéger les industries de la musique et du cinéma. Attaquée par la Sabbam, équivalent belge de la Sacem, le FAI Scarlet avait justement été condamné à empêcher les téléchargements illégaux sur les réseaux peer-to-peer effectués par ses clients.

Mais après avoir essayé une technique dite de ralentissement (avec Cisco) et une autre de filtrage (avec Audible Magic), Scarlet conclut à l'impossibilité technique de mettre en œuvre la décision du tribunal. La Sabbam, qui avait vantée devant le tribunal la solution d'Audible Magic, a reconnu s'être trompée en prétendant qu'elle avait été mise en place avec succès par l'opérateur américain Verizon.

- La presse Internet "fragilise le débat démocratique" !

Le rapport Giazzi remis au président de la République tire à boulet rouge sur la presse Internet qu'il juge dangereuse. Pour y faire face, il propose d'aider économiquement les médias traditionnels à s'y renforcer.

Nourrie par 80 auditions (dont seulement 3 acteurs 100 % Internet : Google,Rue89 et Mediapart), Danielle Giazzi réalise un premier constat frappant : la presse sur Internet fait perdre ses lettres de noblesse à la profession. Selon elle, la presse Internet (qu'il s'agisse de journaux uniquement Web ou de versions numériques de journaux papiers) "fragilise la qualité de l'information" et contribue à un "affaiblissement du débat démocratique". Aussi prône-t-elle une série de mesures pour aider les médias traditionnels à se faire plus facilement une place sur Internet.

Confier ces tâches à des personnels non qualifiés, ou à des structures vulnérables reviendrait à fragiliser la qualité de l'information et contribuerait ainsi à un affaiblissement du débat démocratique dans notre pays". Rien que ça.

Par ailleurs, le rapport de Danièle Giazzi remet au goût du jour un vieux projet du gouvernement : la taxation des revenus publicitaires sur Internet.

- Un nouveau stade cognitif

Dans notre époque troublée, il n'est pas mauvais d'attirer l'attention sur le caractère non-linéaire de l'histoire, sur l'effet de seuil des transformations amenées par l'ère de l'information. On peut s'attendre effectivement à un nouveau stade cognitif mais rien à voir avec une intelligence infinie et sans doute plutôt une multiplication de notre ignorance à mesure même que notre intelligence s'afine et devient plus globale, submergée par trop d'informations. Ce qu'on appelle la "singularité" ne devrait pas être référée à la théorie des trous noirs (singularité éliminée par la théorie des cordes) mais à la théorie des catastrophes qui est effectivement une théorie des singularités. Dans ce sens on a bien un changement de configuration soudain mais pas d'infinis ni de miracle pour autant... Il est toujours difficile de trouver la bonne mesure entre exagérations et sous-estimations mais il faudrait surtout mieux savoir de quoi on parle, ce qui constitue l'intelligence (l'apprentissage) et permet la créativité (l'invention). La plupart du temps les obscurantismes se construisent sur des entités générales et obscures (comme l'intelligence ou la technique) où l'on prétend expliquer ce qu'on ne comprend pas avec ce qu'on comprend encore moins, expliquer un mystère par un mystère plus profond auquel, on ne sait pourquoi, on aurait accès soi-même. On constate que loin de progresser, on reproduit les mêmes mécanismes d'aveuglement qui conduisent notamment aux bulles spéculatives et à leur éclatement, comme sur un autre plan dogmatisme et racisme se perpétuent sous de nouvelles formes. La bêtise est toujours triomphante, on est là dans le simplisme le plus total et une vision un peu trop continuiste de la rupture annoncée, c'est-à-dire dans la science-fiction. Ce qui manque fondamentalement à tous ces délires d'essence religieuse qui nourrissent des peurs irrationnelles en détournant des véritables urgences, c'est un peu de dialectique tout simplement...

Pour Vernor Vinge, c'est la création d'une intelligence artificielle supérieure à l'intellect humain qui sera l'avancée technologique qui précipitera la singularité. Dans le numéro d'IEEE Spectrum consacré au sujet, Vernor Vinge revient sur sa prédiction, pour nous montrer les scénarios possibles - scénarios qui ont tous en commun l'idée d'une multiplication des capacités cognitives :

  • Le scénario de l'intelligence artificielle, le plus classique : une créature artificielle voit le jour et nous mène vers un avenir inconnu.
  • Le scénario de l'intelligence augmentée : grâce à l'explosion des interfaces directes entre le cerveau et la machine, nous devenons capables d'accroitre nos capacités mentales de façon considérable.
  • Le scénario biomédical : cette fois, c'est par l'usage des neurosciences et la modification de la structure de notre cerveau que nous accédons à ce stade supérieur.
  • Le scénario internet : l'explosion des techniques de communication et d'information crée de fait une intelligence collective.
  • Le scénario de “Gaïa numérique” : assez proche du précédent, il s'agit encore de la création d'une entité collective superintelligente, accouchée cette fois-ci par “l'internet des objets”, la multiplication décentralisée des outils de traitement de l'information.

Pour Vinge, la Singularité ne se définit donc pas seulement comme une accélération du progrès scientifique et technique, mais comme l'accélération du facteur même qui permet cette accélération.

On lit des choses particulièrement stupides comme le fait qu'il serait impossible de créer une réalité plus optimisée que la nature alors que la vie c'est toujours de lutter contre l'entropie, c'est le démon de Maxwell en acte. La question, serait plutôt de savoir "optimisé pour quoi et pour qui ?".

Les singularitariens, qui imaginent un futur proche dominé par des changements radicaux dans notre mode de vie et dans la structure même du monde sont peut être plus proches de la vérité que les prospectivistes réalistes qui imaginent sans sourciller le futur en 2050 comme une version un peu transformée de notre présent. Une attitude circonspecte et conservatrice est toujours passée pour un gage de sérieux dans le domaine de la prospective scientifique et technique. Le mythe de la Singularité, avec son futurisme radical, nous amène à interroger la valeur d'une telle timidité.


- Des robots amicaux

L'interaction entre hommes et robots est au cœur de nombreuses recherches dans le monde. En Europe, le projet Phriends réunit des laboratoires dont le but est de réaliser des robots humanoïdes qui puissent cohabiter sans risque avec des humains. Et ce n'est pas si facile...

L'ensemble des mesures à prendre au moment de la conception concerne tous les domaines, la structure du robot elle-même, son revêtement, les capteurs, les caméras, mais aussi logiciels pilotant le tout, y compris la prise en compte de leurs plantages possibles. « L'approche classique est de concevoir et de construire les robots dans l'optique d'une tâche précise, commente Antonio Bicchi. Ceux développés dans le cadre de Phriends seront intrinsèquement sûrs car cette sûreté est garantie par leur structure physique et non par des capteurs extérieurs ou des algorithmes qui peuvent faillir. »

- Apprendre à piloter des modèles réduits par imitation

Ces robots ont appris à piloter... en regardant faire un pilote humain de modèles réduits, en l'occurrence Garett Oku. Pendant les évolutions de l'appareil, une caméra filme ses évolutions et un assistant déclenche l'enregistrement à chaque figure acrobatique effectuée par le pilote. L'exercice est répété à peu près dix fois.

L'hélicoptère prend ensuite l'air sous le contrôle d'un ordinateur au sol. Bardé d'instruments de mesure (accéléromètres, gyroscopes et compas magnétique), il transmet en permanence sa position et ses mouvements par radio. L'ordinateur compare la trajectoire avec la figure voulue et envoie des ordres à l'hélicoptère à raison de vingt fois par seconde.

- Un appareil photo 3D

Son 3D Digital Real Image System se compose d'un appareil photo mais aussi d'un écran et d'une imprimante. L'appareil lui-même, qui n'est semble-t-il qu'un prototype, dispose de deux objectifs et d'un processeur spécialisé, chargé de construire une image en relief. Mais ces deux optiques peuvent aussi être utilisées en 2D. Il sera possible de prendre deux images pour réaliser un panorama très large.

L'imprimante ajoute sur le papier une trame de lignes parallèle faites d'une encre épaisse puis inscrit chaque image en la répartissant sur les flancs, soit gauches soit droits, de ces traces, restituant une sensation de relief.

- La crise nous évitera-t-elle ce mastodonte de 200m Porte de Versailles?




Brèves du mois : physique - climat - biologie - santé - technologies

Revue des sciences 10/08


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