Témoignages

13  juillet 2007

Marie-Pierre Hermann

Hommage à Jacques Robin

De temps en temps on aimerait que certains vivent au delà du temps biologique, bien plus longtemps que le commun des mortels.

Heureusement, Jacques Robin laisse dernière lui des idées et des actes qu’il a mis en pratique. Il restera dans ma mémoire et dans celle de toutes les personnes qui ont oeuvré pour un monde meilleur depuis un quart de siècle. Mémoire, qu’il est essentiel de prolonger et de cultiver.

Je garderai de Jacques, son intelligence, sa vision humaniste, sa gentillesse, sa courtoisie... enfin, ses nombreux talents qu’il partageait et qu’il a si bien communiqués tout au long de mes années de travail au Cesta, organisme qu’il présidait. Grâce à sa grande ouverture d’esprit qui lui a fait s’entourer de Femmes et d’Hommes aux profils diversifiés, à ses nombreux réseaux dont il a su nous faire bénéficier, le Cesta était devenu une véritable pépinière d’idées, de créations et d’innovations où se confrontaient des joutes oratoires, toujours riches de contenus, suivies par des actions expérimentales, reprises par des chercheurs de toutes disciplines, des politiques et des industriels.

Jacques Robin visionnaire et Homme de grande qualité, merci de m’avoir fait partager tes réflexions et tes analyses éclairantes pour comprendre la complexité des relations existantes entre Science et Culture.

Je m’associe à sa famille pour partager ce grand moment de tristesse et leur présente mes sincères condoléances.

Marie-Pierre Hermann


Philippe Merlant

Cher(e)s ami(e)s,

Ne pouvant être auprès de vous physiquement ce jeudi pour les obsèques de Jacques, j’y serai au moins par la pensée. Des pensées affectueuses et reconnaissantes. Envers Jacques, bien sûr, mais aussi envers toutes celles et ceux que la rencontre avec lui (et avec Patrick, et avec Transversales Science Culture) m’a permis d’approcher et de connaître, envers vous donc. Ce n’était pas la moindre de ses qualités que de savoir rassembler autour de lui des femmes et des hommes si riches, humainement et intellectuellement. Et de leur permettre ainsi de faire un bout de chemin, plus ou moins long, ensemble.

Sans rajouter à tous les hommages, je voudrais juste, comme l’a fait Valérie, livrer deux moments parmi ceux qui me viennent en tête quand je pense à Jacques. D’abord, notre première rencontre chez lui, quand Patrick m’avait proposé de lui succéder à la rédaction en chef de Transversales. J’appréhendais un peu, m’attendant à subir un questionnaire en règle et bien conscient de mes lacunes, sur les plans scientifique et technologique notamment... Et nous n’avons parlé qu’amour, nous confiant mutuellement ce qui avait été fondamental dans nos existences. Quelle plus belle manière y aurait-il eu pour montrer ainsi où se situait l’essentiel ?

Le second souvenir se rapporte à l’un de ces déjeuners que nous eûmes ensemble à La Cigale. Parfois, il me semblait que Jacques attendait de moi de véritables talents intellectuels que je ne prétendais pas avoir. Je lui fis part, ce jour-là, de mes doutes. Il me répondit que j’étais, à ses yeux, un vrai « passeur ». Il savait de quoi il parlait. Il nous invitait toutes et tous à être des passeurs. Tenter de l’être, c’est sans doute un objectif essentiel, aujourd’hui, dans un monde où le lien et la transmission sont devenus si difficiles. Merci à toi, Jacques, de m’(nous) avoir ainsi montré cette voie.

Philippe Merlant


Henri Atlan

J’ai eu le privilège de connaître Jacques dans les années soixante dix, quand il animait le Groupe des Dix. Ceci m’a permis de suivre son évolution intellectuelle à l’origine d’initiatives toutes plus créatives les unes que les autres et de jouir de son amitié fidèle pendant ces trente dernières années. Explorateur et aventurier de l’esprit, aucune innovation scientifique ou technique, aucune piste, sur des chemins de pensée annonçant ce "changement d’ère" qui le fascinait tant, ne lui a échappé.

Henri Atlan


Patrick Viveret

Lors des Dialogues en humanité à Lyon qu’il contribua à nourrir sur le défi de la révolution du vivant, nous avons rendu hommage à cet être lumineux. Pour moi son souvenir est associé à cette aventure collective extraordinaire qui fut celle de Transversales et de la maison Grenelle qui vit naître tant de projets toujours vivants (outre la lettre électronique et la collection de livres, Vecam, TPTS, le collectif richesse, le projet SOL, dialogues en humanité pour n’en citer que quelques uns). Jacques ce fut aussi un extraordinaire passeur d’amitié qui m’a fait vous découvrir, vous aimer et partager avec vous et avec lui tant de moments forts et de projets tout à la fois ambitieux et réalistes. Merci à Jacques. Merci à vous.

Je vous embrasse.

Patrick Viveret


Henryane de Chaponnay

Du fond du coeur je partage avec tous les amis et la famille de Jacques la tristesse de son départ de parmi nous mais aussi le bonheur de l’avoir connu et la reconnaissance pour tout ce qu’il nous a transmis.

Comme un symbole ce samedi 7 juillet, ce fut au moment du lancement de la journée de "construction de la paix" des Dialogues en Humanité au Parc de la Tête d’Or , sous ce magnifique cèdre, que Patrick Viveret partagea avec nous son intense émotion et je ressentis à la fois tristesse, paix et partage car Jacques était avec nous. La rencontre de Jacques Robin et de Transversales Sciences Culture reste l’un des moments forts de ces rencontres qui ont jalonné mon existence. En affectueuse pensée avec tous,

Henryane de Chaponay


Claire Héber-Suffrin

Jacques représente pour moi l’intelligence et la bonté (et son regard les traduisaient en permanence), la force de conviction et la tendresse dans les relations, l’exigence politique et la tolérance alliée à l’humilité de celui qui sait qu’il a besoin des autres pour vivre en cohérence avec ses idées. Il a été une grande chance pour nombre d’entre nous, dont nous.

Claire Héber-Suffrin


Philippe Lefèvre-Wittier

Au revoir, Jacques,

Trente ans, très cher Jacques, à profiter de tes conseils, de tes initiatives, de tes orientations judicieuses mais aussi de tes enseignements aux séminaires d’Ecologie Humaine de TOULOUSE dont j’avais la responsabilité.

Sans toi, sans René PASSET, sans Albert JACQUARD, sans Henri LABORIT, amis et maîtres, me serais-je lancé dans cette approche de l’Homme qui nous réservait tant de surprises dans la difficulté de sa définition comme dans son initiation et sa pédagogie ! Aurais-je pu m’accrocher de 1973 à nos jours à cette aventure si je n’avais profité parallèlement des sérieuses et originales réflexions du Club de Rome, du Groupe des Dix aussi bien que du CESTA qui te fût confié en 1982 ?

Grâce aux lectures et aux contacts que tu as su me proposer, j’ai pu faire miens, dans l’enseignement de l’Ecologie Humaine comme dans mes propres recherches, les atouts de la complexité, de la systémique, de l’éthique, des théories de l’information et surtout de la transdisciplinarité qui m’a été si précieuse dans mes travaux anthropologiques. Merci Jacques et comprends mon désarroi.

Quel bonheur lors de la parution de ‘Changer d’Ere’ mais quelle tristesse de n’avoir pu compléter plus tôt la lecture de ‘Urgence de la Métamorphose’ !

Par chance nous avons pu récemment en discuter longuement sans deviner que nous vivions notre dernier entretien.

Au revoir, Jacques.

Philippe LEFEVRE-WITIER



Philippe Garbani

Pour avoir été, il y a longtemps de cela, en contact avec Jacques Robin, avoir depuis lors toujours suivi avec attention et plaisir ses activités, notamment à ’Transversales’, et m’être toujours senti sur la même longueur d’ondes que lui, je suis très affecté par sa disparition. Les témoignages de Joël de Rosnay, que j’ai rencontré à la même époque, et d’autres nous font du bien et nous confortent dans la ligne de vie, les intérêts et les préoccupations que nous partagions avec Jacques Robin. Et naturellement avec ’Transversales’. C’est pourquoi je me permets de vous adresser ces quelques mots de sympathie.

Avec mes meilleures salutations.

Ph. Garbani


Jacques Boussin

La mort de Jacques est pour moi une immense chagrin, une immense tristesse. Il fait partie des rares hommes qui ont, en l’absence de mon père, mort alors que j’allais avoir 5 ans, m’ont à des titres divers aidé à me construire. C’est le dernier. Je l’ai rencontré il y à maintenant plus de 22 ans (J’en avais déjà 55). Notre relation a d’emblée été plus qu’amicale, affectueuse. J’ai découvert avec lui des territoires de la pensée que je ne soupçonnais pas et dans lequel, grâce à lui, je me suis tout de suite senti chez moi...

Je suis encore sous le choc et n’arrives pas à écrire tout ce que je ressens... J’ai relu depuis samedi le livre que vous aviez écrit tous deux, j’y ai, bien sûr retrouvé Le Jacques que je connaissais bien, ses visions, ses utopies réalistes, sa force de conviction. Mais cette seconde lecture, juste après son départ,était plus émotionnelle. En fait, il ne s’agissait pas d’une relecture, mais lecture nouvelle dont le caractère prophétique, le caractère testamentaire m’est apparu beaucoup plus clairement.

Voici une infime partie de ce que je voulais vous dire à vous tous ses amis, nos amis, ce que la mort de Jacques à fait naître en moi.

Jacques Boussin


Jacques Grinevald

Je suis profondément ému d’apprendre, grâce à ton mail, la disparition de notre ami Jacques Robin, que j’ai relativement peu connu et que je connaissais surtout par l’intermédiaire de son confident Armand Petitjean (1913-2003), mais avec qui j’ai immédiatement sympathisé et qui était un meneur et un animateur hors du commun. J’avais suivi, de loin en loin, l’aventure du Groupe des Dix, et bien entendu du GRIT et de Transversales. Mon premier contact avait été via Joël de Rosnay, puis Petitjean... Je partage vos sentiments pour ce deuil et j’espère que la mémoire de Jacques Robin restera vivace et nous fera tous redoubler d’efforts.

Pour ma part, à Genève, les choses vont plutôt mal puisque mon institut, l’IUED va être dissous le 1er janvier 2008 et ce qui va en rester ( ?) intégré dans un nouvel Institut de hautes études de relations internationales et du développement (IHEID) !

Cette fusion est une catastrophe pour l’école de l’IUED dont la tradition interdisciplinaire et critique risque fort de se perdre. Je ne sais même pas si je vais pouvoir continuer mon enseignement "Ecologie globale et développement soutenable". En attendant, je termine un dossier de références sur la double menace du pétrole et du climat.

Je vous tiendrai bien entendu au courant.

Avec toute ma sympathie, bien amicalement.

Jacques Grinevald


Armen Tarpinian

Je suis profondément ému comme toutes celles et tous ceux qui considèrent comme un grand privilège d"avoir rencontré Jacques et tiré enrichissement de ses apports et de son combat - jusqu’aux derniers jours - pour plus d’intelligence, de liberté et d’humanité. Il en rêvait (et agissait) comme un Martin Luther King.

Armen Tarpinian


Sacha Goldmann

Je viens de regarder le film de la soirée d’anniversaire de Jacques à la Maison de l’Amerique latine avec des hommages de René, Edgar, Joel, Rocard... Un message d’Atlan lu... etc... et puis cette photo très récente sur mon portable de Jacques sur son balcon avec le nid et ses tourterelles...

Sacha Goldmann


Bill vanden Heuvel

It is with great sadness that I have received the news of the loss of Jacques Robin, a great citizen of the world. His work and his ideals will motivate us and future generations so his memory will survive wherever we are.

Bill vanden Heuvel, Collegium international


Catherine Lamousse

C’est une bien triste nouvelle. Au printemps Jacques m’avait téléphoné pour me parler de son dernier livre ; il avait une voix fatiguée.

J’espère qu’il n’a pas souffert. Je sais combien il comptait pour vous. Et soyez sûre que je comprends votre peine.

Catherine Lamousse


André Giordan

Toute ma tristesse pour cette disparition biologique de Jacques.

Ses idées, sa foi en l’Homme et sa dynamique inlassable se poursuivront par contre.

Je n’oublierai pas la confiance et l’intérêt qu’il m’a toujours porté.

André Giordan


Hervé Sérieyx

Comme tous ceux qui ont, à un moment ou à un autre, participé à l’aventure de Transversales, j’ai éprouvé en fréquentant Jacques cette conviction qu’il était un homme-phare de notre temps, un de ces repères si rares dans le "tohu-bohu furieux des marées" qui nous permettent, comme Edgar, de continuer à vivre la superbe aventure de l’humanité, malgré les terrifiantes menaces que nos folies ont amassées au dessus d’elle. C’est merveilleux, une vie aussi justifiée que celle de Jacques ! Comme tous ceux qui l’ont connu, je le garde en moi.

Hervé Sérieyx


Yves Frémion

Tout mon respect à Jacques Robin. Mes pensées l’accompagnent en cet instant où le chagrin de voir disparaître un grand esprit le dispute au bonheur d’avoir appris, avec ses contributions, à être moins sot.

Yves Frémion, élu vert et écrivain.


Alain Caillé

Amitiés et salutations à tous les proches de Jacques qui nous été si précieux à tous,

Alain caillé


Celina Whitaker

Je ne pourrais être présente le 12 juillet pour le dernier hommage à Jacques, ici bas. Mais je serais de coeur avec lui et avec vous. Ses écrits, et peut être surtout la chance de le côtoyer (très peu, trop peu, mais c’est là où les écrits s’illuminent de la force de la personne) m’ont énormément appris, dans sa cohérence, dans sa façon de faire les liens entre les idées, entre les personnes, dans ses idées transformatrices qu’il est tellement nécessaire de mettre en oeuvre. Nous continuons le chemin qu’il a contribué à tracer.

Célina Whitaker


Pierre Valois

Je viens d ’apprendre la nouvelle du départ de Jacques Robin... attristé je suis... je me souviens d’un repas plein d’idées et de liens à tisser.... entre les rires et la prospective... il était là les yeux rieurs... et un napperon plein de notes... mes sympathies à la famille...

Pierre Valois, de Montréal... et du CFP


Leda Guidi

Moi aussi j’ai eu la chance et le privilège de rencontrer Jacques Robin à l’occasion d’initiatives de Vecam ou de conférences et séminaires dans ces derniers 10 ans qui ont été si denses et riches pour qui, comme nous, a travaillé ensemble et travaille sur la citoyenneté, la telématique civique et pour une société de l’information et de la connaissance avec des valeurs "publiques" et partagées.

Je suis si triste pour cette perte. Mais je suis aussi sûre que la puissance de son engagement intellectuel et humain continuera à être vivante et fertile dans et avec nous.

Je m’excuse pour mon français pas parfait,

Votre amie et collègue de Bologne et du réseau civique Iperbole,

Leda Guidi


Edmond Marc

Chers amis, c’est avec tristesse que j’ai appris le décès de Jacques Robin. Je ne le connaissais pas personnellement mais j’appréciais la valeur et la qualité de ses travaux.

J’exprime ma profonde sympathie à sa famille et à tous ses amis.

Edmond Marc


Françoise Duthu

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la disparition de cet homme d’esprit, de coeur et de combat qu’était Jacques Robin. Militante des Verts, je me souviens de sa participation enthousiaste à nos Etats Généraux de l’écologie politique. Je me rappelle aussi de ce groupe de réflexion autour de l’économie solidaire ou non marchande que fréquentait aussi P. Viveret...

J’avais une immense estime pour lui.

Que sa famille reçoive mon soutien.

Bien sincèrement

PS : je suis à l’étranger et ne pourrait assister aux obsèques. Je ne sais pas si Jacques Robin était croyant. Je le suis devenue et je prierai pour lui.

Françoise Duthu


Basarab Nicolescu

J’éprouve un immense chagrin. Je lui ai téléphoné toute de suite après le colloque de Carcassonne. Il allait très mal. Je vais communiquer tout de suite son décès aux membres et amis du CIRET.Je vous prie de m’annoncer dès que possible les décisions concernant la cérémonie. Je vous suis très reconnaissant de m’avoir informé. Bien amicalement

Basarab Nicolescu,
Président du Centre International de Recherches et d’Études Transdisciplinaires (CIRET)


Michel Griran

Nous pouvons tout à fait... en plus des bonnes pensées... imaginer mettre en ligne sur http://www.planetecologie.org un petit résumé de ses engagements, de ses convictions, de son message et de ses oeuvres... dès que vous vous sentirez, vous ses proches... de le faire.

De toutes façons... là où tu es Jacques... tu vois bien mieux que nous qu’en même temps qu’il y a des problèmes multiples, se tissent des réseaux de solutions et d’innovations.

Om mani padme houng. Bises

Michel Giran


Jean-Baptiste de Foucault

Merci, j’en suis bien triste, je l’avais surtout côtoyé auprès de Robert Buron. Fidèles amitiés

Jean-Baptiste de Foucault


Marc Humbert

J’ai relayé sur le réseau PEKEA le communiqué que vous avez adressé bien cordialement

Marc Humbert


Henri Callat

J’arrive d’un long week-end en Donezan et je "tombe" sur votre message ... Inutile de m’étendre sur la tristesse qu’il me cause : j’aurais bien aimé revoir Jacques à Carcassonne dont il appréciait tant le public et l’ambiance chaleureuse. Mais "L’urgence de la métamorphose" assure parmi nous son éternelle présence ! Pour lui j’irai relire ce soir certains passages qui m’avaient particulièrement frappé . Amitiés bien chaleureuses ... en attendant le prochain Colloque déjà en chantier ! La métamorphose ne s’arrête pas ...

Henri Callet


Pierre Levy

Je suis avec vous en esprit aux obseques de Jacques Robin.

Pierre Levy


Marie-Françoise Bonicel

Avec celui que nous aimons, nous avons cessé de parler, et pourtant ce n’est pas le silence. René Char

Je ne le connaissais que par vos évocations et quelques écrits. Je m’associe à votre peine, vous qui l’avez cotoyé dans la mise au monde de TP/TS.

Je vous embrasse.

Marie-Françoise Bonicel


Isabelle Félix

Recevez mes plus sincères condoléances à l’occasion de la disparition de Jacques Robin, "connecteur" d’une grande intelligence et d’une grande simplicité qui restera un modèle d’engagement pour un monde plus humain.

Isabelle Félix


Francois Becher

Nous avons reçu cette triste nouvelle, et le départ de Jacques ne peut pas nous laisser indifférent.

Nous nous sentons si proches de ces hommes qui de leur vie ont oeuvré pour sauver la planète et relever l humanité. Tous les Raja yogis de France dédient tous les matin après les cours, quelques minutes de méditation en mémoire de Jacques, amitiés

François Becher


Tous les membres de l’Attention à La vie et des centres de Raja Yoga Brahma Kumaris France qui ont côtoyé Jacques me chargent de vous transmettre ce message :

Nous apprenons avec émotion le départ de Jacques, qui a tant oeuvré pour un avenir juste et préservé, de tous et de chacun.

En janvier dernier, nous avons eu la grande chance de bénéficier d’une de ses toutes dernières allocutions publiques, peut-être la dernière. Sa passion de convaincre et la flamme de sa foi en la transformation nécessaire de nos modes de pensée, étaient entières et tout aussi convaincantes que touchantes.

Nous l’en remercions encore, et conserverons en nous le souvenir de son extraordinaire simplicité et gentillesse.

L’équipe des organisateurs de "l’Attention à la Vie" http://www.lattentionalavie.org et des centres de Raja Yoga


Laurence Mermet

Grande tristesse, accompagnée de sérénité et de joie pour Jacques. Je ne l’ai pas revu depuis mon installation en Bretagne mais il a continué et continuera d’occuper une place vraiment à part dans mon esprit et mon coeur.

J’ai eu l’immense plaisir de partager des moments riches (et gourmands) avec ce petit homme au regard malicieux qui était un si grand monsieur, toujours en intense activité intellectuelle et d’une si touchante attention à l’autre... avec un infini besoin de tendresse.

Je garde dans le creux de mon coeur les promenades avec Jacques en bas de chez lui, dans le petit square Boucicault, à Sèvres-Babylone ou bien encore au parc Montsouris, les plaisirs partagés autour d’un soufflé chaud au chocolat, dans le petit restaurant de la rue Chomel, son regard toujours émerveillé à l’oiseau qui nichait sur son balcon...

Les piles de livres, notes et lettres dont il me faisait partager le contenu lors de mes visites, témoignaient de son incroyable vivacité d’esprit, de sa capacité a continuer de se mobiliser et de croire en le meilleur de l’humain.

Jacques me parlait des êtres chers qui l’entouraient : sa famille, ses enfants et petits enfants, les femmes qu’il aiment tant, ses amis parmi lesquels Edgar Morin tenait une place si particulière, jusqu’au seuil de le mort, de la vieillesse qui s’emparait de son corps et dont il prenait tant garde qu’elle n’importe pas son esprit lucide et visionnaire.

Merci à toi, Jacques

Laurence Mermet


Cedetim

Jacques Robin et le Cedetim s’étaient peu croisés. Pourtant, Jacques Robin faisait partie des personnes très proches du Cedetim sur le plan de l’engagement militant et des terrains d’investigation. Et sans aucun doute, le Cedetim lui doit-il beaucoup.

Jacques Robin était l’un des fondateurs et l’une des éminentes figures de Transversales Science Culture, aux côtés de Philippe Merlant, Valérie Peugeot, Patrick Viveret, René Passet, Henri Atlan et tant d’autres. Il était l’un de ces intellectuels transdisciplinaires toujours soucieux d’évoluer dans les milieux les plus divers et de décloisonner les pensées.

De 69 à 76, il avait fondé puis animé le Groupe des Dix auquel participèrent des scientifiques, intellectuels et hommes politiques comme Robert Buron, Edgar Morin, Henri Laborit, René Passet, Jacques Sauvan, Joël de Rosnay, Henri Atlan, André Leroi-Gourhan, Michel Serres, Michel Rocard, etc. Le Groupe des Dix avait constitué un groupe de réflexion sur les relations entre les sciences, les techniques et la politique. C’est à partir de là que Jacques Robin avait développé son analyse de la mutation de nos sociétés de l’ère énergétique à l’ère informationnel, analyse qu’il poursuivit toute sa vie.

Il avait également contribué à renouveler la pensée écologique. En 1975 il faisait paraître chez Seuil son ouvrage "De la croissance économique au développement humain", qui contribua à renouveler la pensée écologiste. Son livre "Changer d’ère", paru en 1989, insistait et précisait les mutations informationnelles en cours et ses conséquences sur le devenir de l’Humanité.

Depuis 1998, il était de l’aventure d’Attac. Il en était membre fondateur. Il dénonçait les ravages de l’économie capitaliste de marché, dont il écrivait justement qu’elle ne faisait pas bon ménage avec la mutation technologique informationnelle et la nécessité de répondre aux crises mondiales.

Jacques Robin analysait depuis longtemps l’aggravation de la crise planétaire (sociale, écologique, nord-sud...). Il venait de finaliser un ouvrage de vulgarisation, en collaboration avec Laurence Baranski, "L’urgence de la métamorphose". Il restait optimiste sur la possibilité pour l’Humanité de prendre conscience encore à temps de la nécessité de modifier radicalement son comportement et d’agir en conséquence, pour ne pas disparaître. Un message qu’il nous laisse en héritage.

Le Cedetim
Le 12 juillet 2007


Pierre Calame

Je m’associe à la tristesse de tous de voir une personne inspirée, toujours à l’affût de ce modelait le monde de demain.

Pierre Calame


Dorothée Benoit Browaeys

Je vous adresse mes pensées affectueuses dans ces jours difficiles où Jacques a disparu. J’ai appris la nouvelle par Jean-Paul Karsenty et regrette de ne pas avoir pu retrouver - ce 12 juillet - cette grande famille qu’il a su forger dans la bienveillance et l’intelligence pour l’avenir.

Je m’associe donc tardivement à cette communion, comme une petite fille qui n’aurait pas pu entendre la clameur de son adieu.

VivAgora perd avec lui un de ses conseillers les plus chaleureux et le fondateur de Biofutur où nous avons fait les meilleurs enquêtes sur le vivant.

Je vous embrasse.

Dorothée Benoit Browaeys
Déléguée générale de VivAgora


Témoignage Chrétien

Le vieil homme accueillait le visiteur avec une flûte de champagne, et lui présentait ses jardinières sur la terrasse qui semblait flotter au-dessus d’une extravagante canopée, en plein Paris, rue de Sèvres. Il confiait ces derniers temps, l’ennui pour l’époque, la solitude qui meurtrit et théorisait soudainement avec feu sur une humanité post-humaine, se relançant vers des pistes stimulantes et iconoclastes du devenir planétaire et des terriens. L’histoire intellectuelle a toujours ses ombres floues, sans lesquelles les idées et les hommes ne s’agrègent jamais. Jacques Robin, 88 ans, décédé le 7 juillet dernier, faisait partie de ces passeurs discrets que les dictionnaires des intellectuels ne retiennent pas. Pourtant ce médecin, puis directeur général du groupe industriel Clin Midy (l’un des maillons de Sanofi), est à l’initiative de la constitution du groupe de réflexions le plus prestigieux et e plus fascinant des années 1966 à 1976 : le Groupe des dix. Jacques Robin aimanta Henri Laborit, Edgar Morin, André Leroi-Gourhan, René Passet, Michel Serres, Joël de Rosnay, Jacques Monod et des dizaines d’autres chercheurs précurseurs, tels Jean-Pierre Dupuy ou René Thom. Les jeunes Turcs du PS, Jacques Attali et Michel Rocard, venaient aussi dans ces réunions d’échanges, véritable chaudron de culture où commençaient à se déployer les pensées fortes en même temps qu’elles se concurrençaient férocement, et où toute une génération de chercheurs se frottait aux théories de la complexité, de la biologie, des nouvelles technologies et de l’écologie. Après 1981, la gauche reconnaissante le gratifia de la mise en place interministérielle du Cesta, Centre d’études des systèmes et technologies avancées, d’où allait surgir entre autres le programme Eurêka. Par la suite Jacques Robin créera nombre de petites entreprises de pensée collective, tels le groupe Transversales Sciences Culture.

Emmanuel Lemieux


Michel Godet

J’apprends avec grande émotion et tristesse la mort de Jacques Robin depuis un mois. Je garderais le souvenir d’un homme de passion d’enthousiasme et d’engagement. Nos chemins s’étaient séparés ces dernières années mais je garde très vivant les trois années passées à ses cotés au moment du grand "Colloque Recherche Technologie et industrie", puis du Cesta.

Je suis sûr que jusqu’au bout il est resté à l’écoute du monde et des autres, curieux de tout débordant de tonus.Et capable d’entraîner ses amis dans un nouveau projet au service du bien commun.

Il nous a laissé un peu de sa force de vie. Merci Jacques.

Michel Godet