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Innovations technologiques (03/09)

Le 1er  mars 2009 par Jean Zin


-  OGM : "L’industrie fait obstacle à la recherche !"

-  L’hybride à air comprimé, la solution ?

-  Un concentrateur solaire bon marché

-  Des nanotubes poduisent du méthane avec du soleil, de l’air et de l’eau
-  Japan Prize : Nanotechnologies au Japon

-  Des circuits électroniques réalisés avec des neurones

-  Transmission sans fil d’énergie électrique sur de longues distances

-  Samsung mise sur le soleil
-  Un mobile solaire pour les pays en développement

-  Convergence entre téléphone et PC
-  On reparle de l’ordinateur à 10 €
-  Marvell SheevaPlug : un ordinateur dans une prise de courant

-  RFiD 2.0 : des puces ou des ordinateurs ?
-  Une puce pour télécharger sans fil un DVD en moins d’une seconde !
-  Pachube : l’internet des objets
-  Graspables : Quand l’objet sait comment il est tenu
-  QB1 : l’ordinateur attentif à vos désirs

-  10 Emerging Technologies 2009
-  De la vidéo dans les lunettes dès 2010
-  Ces inventions qui vont cartonner
-  Des gadgets "verts"

-  New Songdo City (Corée du Sud) : la ville numérique


Brèves du mois : physique - climat - biologie - santé - technologies

Revue des sciences 03/09



biotechnologies, énergie, nanotechnologies, robotique, informatique




- OGM : "L'industrie fait obstacle à la recherche !"

Dans une réclamation inhabituelle, un groupe de scientifiques universitaires affirment que les compagnies de biotechnologies les empêchent de pouvoir mener des recherches complètes sur l'efficacité et les impacts des plantes modifiées génétiquement, commercialisées par l'industrie.

« Les gens ont peur d'être mis sur des listes noires. Si votre seule tâche est de travailler sur des insectes du maïs, que vous avez besoin des dernières variétés de maïs et que les compagnies décident de ne pas vous les donner, vous ne pouvez pas travailler ».


- L'hybride à air comprimé, la solution ?

La voiture à air comprimé française paraissait bien sympathique mais trop limitée. Les voitures hybrides paraissaient l'avenir mais beaucoup trop chères. La solution pourrait être des voitures hybrides à air comprimé supprimant les batteries et permettant d'avoir des moteurs plus petits car l'air comprimé pourrait participer aux accélérations. Certes, ce n'est pas l'idéal. Notamment, on garde ainsi toute la transmission mécanique avec leurs pertes, alors qu'un véhicule électrique pourrait l'éviter, mais c'est sans doute un compromis viable à court terme (à condition d'y ajouter la possibilité d'une compression électrique sur secteur, au garage, afin de réduire au minimum la consommation d'essence dans l'usage quotidien).

- Un concentrateur solaire bon marché

- Des nanotubes poduisent du méthane avec du soleil, de l'air et de l'eau

Il y a déjà longtemps que j'ai soutenu que le méthanol était le meilleur substitut au pétrole, malgré son acidité, et bien plus pratique que l'hydrogène sous forme gazeuse. Cette nouvelle méthode est encore expérimentale, avec un rendement trop faible et la présence de platine dans l'expérience constitue un obstacle en terme de coûts, mais on pourrait s'en passer. C'est donc une piste très encourageante pour l'avenir.

Dans leur expérience, les chercheurs ont rempli des tubes en acier d'air et de vapeur d'eau, leurs extrémités étant recouvertes d'un film constitué de ces nanotubes. Par-dessus, un hublot de quartz laissait passer la lumière. Ces chambres ont ensuite été exposées à l'extérieur de juillet à septembre 2008.

Lorsque la lumière frappe les nanotubes, ceux-ci libèrent des particules chargées qui coupent en deux les molécules d'eau, comme dans une électrolyse, libérant des radicaux hydroxyles (OH-) et des ions d'hydrogène (H+). Ces derniers se combinent pour former de l'hydrogène gazeux (H2). Les chercheurs n'expliquent pas encore ce qui se produit ensuite, mais pensent que le dioxyde de carbone (CO2) contenu dans l'air se divise également en oxygène et en monoxyde de carbone (CO), lequel réagit avec l'hydrogène gazeux en donnant du méthane (CH4) et de l'eau (H2O).

Un mètre carré de film constitué des nanotubes actuels sur lequel serait concentrée la lumière du Soleil pourrait fournir 500 litres de méthane en huit heures. Même si la réaction de catalyse est encore relativement lente, le chercheur estime que de nouvelles améliorations pourront encore amplifier les taux de conversion d'un facteur de plusieurs milliers. « Je crois que ce procédé peut être commercialement viable en l'associant à une importante source de dioxyde de carbone, comme une centrale au charbon ».

- Japan Prize : Nanotechnologies au Japon

Ces technologies de l'infiniment petit vont très loin qui permettront par exemple de fabriquer... des coeurs humains, en imprimant des couches de cellules vivantes. Le raisonnement est basique: un organe n'est jamais qu'un assemblage très ordonné de cellules. Reste qu'il est a priori difficile de le reproduire compte tenu de la taille minuscule desdites cellules, de leur diversité, de leur nature vivante et de leur positionnement complexe. Mais un chercheur japonais, Makoto Nakamura, a découvert que les gouttes d'encre bombardées sur du papier par une imprimante à jet avaient à peu près les mêmes dimensions que des cellules, et que l'impression d'une photo en millions de couleurs n'était pas moins compliquée.

- Des circuits électroniques réalisés avec des neurones

Ces chercheurs ont d'abord commencé par démontrer que l'on pouvait faire croître des neurones le long d'une fente dans une plaque de verre et les stimuler non pas grâce à un champ électrique (ce qui a déjà été fait) mais à l'aide d'un champ magnétique.

Pour fonctionner, un circuit de neurones doit être tel que chacun d'eux soit connecté à un grand nombre d'autres neurones, par le buisson de dendrites (qui assurent la réception des données) et par l'axone (qui envoie ses signaux à d'autres neurones). Les chercheurs se sont aperçus que dans leur dispositif, il existait un seuil pour le nombre d'axones si on veut réaliser des portes logiques. Il en faut au moins une centaine, organisés en faisceaux.


- Transmission sans fil d'énergie électrique sur de longues distances

Lors d'une récente conférence, Intel a fait la démonstration d'un système capable d'expédier une puissance électrique faible à distance, selon le même principe que celui des chargeurs de batterie sans fil. Mais avec une portée de plusieurs kilomètres...

La puissance était émise par une antenne classique d'un émetteur de télévision. A 4,1 kilomètres de là, elle a pu être récupérée par une antenne d'environ vingt centimètres sur trente, sous forme électrique. La puissance reçue était de 60 microwatts (l'histoire ne dit pas quelle puissance a été émise), sous une tension de 0,7 volt.

Alanson Sample estime qu'il est possible, sur cette distance, d'atteindre la puissance maximale théorique de 200 microwatts, donnée par l'équation des télécommunications (Friis transmission equation en anglais). Avec un tel éloignement, la puissance transmise restera donc, quels que soient les progrès à venir, extrêmement faible.


- Samsung mise sur le soleil

Au dos de l'appareil, une série de capteurs lumineux permet de recharger la batterie dès que les conditions de luminosité sont suffisantes et sans qu'il soit nécessaire d'être dehors, une bonne lumière artificielle suffît. Selon Samsung, une heure et demie de charge permettent de téléphoner environ une demi-heure et il faut compter entre dix et quatorze heures pour recharger complètement la batterie.

A noter que Samsung lance enfin l'usb sans fil ou Wireless USB (WUSB), et que d'ici 2012, tous les chargeurs devraient être enfin compatibles, au format micro-USB sous le nom d'UCS pour Universal Charging Solution....

- Un mobile solaire pour les pays en développement

Alors que Samsung a présenté un mobile à cellules photovoltaïques et en a fait un modèle de luxe, un fabricant chinois (ZTE) vient d'en annoncer un autre, mais à très bas coût et uniquement destiné aux pays en développement, où l'électricité est une denrée rare.

Le fabricant chinois ne commercialisera pas le Coral-200-Solar sur tous les marchés, mais se concentrera sur les pays en développement. L'appareil sera dans un premier temps distribué par l'opérateur Digicel en Haïti, en Nouvelle-Guinée et dans les îles Samoa, à un prix abordable. Il serait, selon certaines rumeurs, vendu à moins de 40 dollars (32 euros).

- Convergence entre téléphone et PC

C'est un peu inspiré du iPod, mais c'est sûr que c'est l'avenir sauf si le brevet déposé rend cette solution trop chère.

Enfiché dans un socle servant d'interface, un mobile pourrait être relié à de multiples périphériques, écran, clavier ou imprimante, ou encore à un réseau local. L'appareil n'existe pas encore mais Microsoft vient d'en déposer le brevet.

- On reparle de l'ordinateur à 10 €

On en avait déjà parlé, on n'en sait pas beaucoup plus, mais la base pourrait en être un téléphone mobile justement ?

Après la Tata Nano, la voiture la moins chère du monde, l'Inde s'attaque à l'ordinateur et prévoit de commercialiser avant la fin de l'année un laptop à 500 roupies (un peu moins de huit euros) dans le cadre d'une « mission nationale pour l'éducation ». Ce projet prévoit la mise en place d'un réseau d'ordinateurs portables à partir duquel les étudiants pourront accéder à des conférences, des cours en ligne et à une aide personnalisée à partir de n'importe quel point du territoire.

Le Sakshat a été conçu par des étudiants de l'Institut Of Technology de Vellore et par des chercheurs de l'Institut indien des sciences de Bangalor et de l'Institut indien de technologie de Madras. Il serait équipé de 2 Go de mémoire vive et d'une connectivité sans fil.

- Marvell SheevaPlug : un ordinateur dans une prise de courant

Une entreprise américaine, Marvell, fabricante de circuits électroniques (et notamment de processeurs), propose un ordinateur complet prenant la forme d'un simple boîtier enfichable sur une prise électrique. Embarquant Linux, cet ordinateur minimaliste, vendu 100 dollars, est destiné à se connecter à un réseau pour partager un périphérique, par exemple une mémoire de stockage.


- RFiD 2.0 : des puces ou des ordinateurs ?

Et si les étiquettes intelligentes (les puces RFiD) se mettaient en mode “2.0“, et devenaient plus participatives et ouvertes aux usages des gens - selon la définition du web 2.0 qu'on en retient ? Plusieurs projets en revendiquent l'épithète.

Nous sommes au début d'une nouvelle vague dans l'utilisation de la RFiD. La première visait à remplacer les codes-barres. La seconde étend considérablement l'horizon. Considérer les puces RFiD comme des ordinateurs, et s'assurer que les utilisateurs disposeront d'un contrôle complet et exclusif de leurs données et communications, rendra possibles de très nombreuses applications dans de nombreux secteurs. L'industrie de la RFiD doit donc résoudre dès aujourd'hui les problèmes de vie privée et de sécurité auxquels ils sont confrontés”.

- Une puce pour télécharger sans fil un DVD en moins d'une seconde !

Une nouvelle puce RF conçue à partir de transistors CMOS, capable de transmettre des signaux sans fil à 60 GHz, a été développée par les professeurs Joy Laskar et Stephane Pinel.

Le design de cette puce pourrait dynamiser la commercialisation des applications sans fil ultra rapides et à courte portée, car la technologie CMOS est à la fois peu coûteuse et faible en consommation. Selon Lark "A ce jour, cette technologie offre le plus faible besoin en énergie par bit transmis en sans fil, à un taux de transmission supérieur au gigabit". Selon le GEDC, elle consomme moins de 100 milliwatts. Par ailleurs, les chercheurs ont déjà réussi le transfert de données à des taux sans précédent: 15 Gbps à une distance de 1 mètre, 10 Gbps à une distance de 2 mètres et 5 Gbps à une distance de 5 mètres.

- Pachube : l'internet des objets

Pachube (prononcez patch bay) peut paraître un projet un peu fou. Il est conçu comme un service web qui vous permet de connecter et partager en temps réel les données d'un capteur, quel qu'il soit. L'idée de Pachube est de faciliter l'interaction entre les environnements physiques et virtuels, les données d'un capteur physique pouvant alimenter un site web ou un objet dans Second Life et inversement. Ainsi, Pachube permet d'encastrer des données dans une page web à la manière d'un widget, que ce soit pour y donner accès ou pour transformer un blog en capteur de données.

Pachube n'est pas simplement un projet de réseau social pour les données issues de capteurs, assène son initiateur, mais plutôt un terreau d'applications, pour connecter les objets et les données entre eux.

Il fait le pari que c'est dans la multitude des services, puis dans leur interconnexion, que résidera la valeur. Une sorte de “web 2.0 des objets”.


- Graspables : Quand l'objet sait comment il est tenu

Il devient téléphone quand vous le mettez à votre oreille, appareil photo quand vous le tenez devant vos yeux, télécommande quand vous le dirigez vers quelque chose !

- QB1: l'ordinateur attentif à vos désirs

Concrètement, QB1 se présente sous une forme géométrique sobre et articulée, revêtue de tissu noir. Dès qu'il repère un utilisateur, son écran se tourne vers lui. Pour interagir, ni clavier, ni souris: on navigue simplement par des gestes. QB1 peut prendre en compte simultanément les gestes de deux mains. Et plus l'utilisateur s'approche, plus il lui propose d'informations.

La première application présentée est un jukebox. QB1 répond à distance aux désirs de l'utilisateur: choix de disques et de chansons, modification du volume Mais il sait aussi reconnaître l'utilisateur et s'adapter progressivement à lui pour lui faire des suggestions toujours plus pertinentes. Le système combine à cet effet plusieurs techniques d'intelligence artificielle, chacune étant adaptée à un type de prédiction particulière.


- 10 Emerging Technologies 2009

Comme tous les ans, la prospective du MIT :

Intelligent Software Assistant - génome à $ 100 - mémoire nanométrique - Machines biologiques - diagnostic de papier - batterie liquide - nouveau réacteur nucléaire - Nanopiezoelectronics - Nouvelle méthode HashCache de stockage sur le web - contrôle à distance des réseaux.

1. Déchargée, 2. en charge, 3. chargée

Magnésium : bleu. Electrolyte : vert. Antimoine : jaune.

Ce qui fait l'intérêt de cette batterie liquide, c'est qu'elle est destinée au stockage de quantités énormes d'éléctricité, par exemple celle d'une ville comme New York.

Voir aussi sur internetactu.

- De la vidéo dans les lunettes dès 2010

La société Optinvent a mis au point une technologie permettant d'afficher de la vidéo grâce à un équipement incorporé dans des lunettes transparentes. Il est ainsi possible de voir autour de soi tout en regardant un film comme vous le feriez dans votre salon en fixant l'écran du téléviseur tout en restant non coupé de votre environnement.

L'écran virtuel est superposé sur l'environnement. L'utilisateur a la sensation d'un écran flottant devant les yeux, il voit parfaitement ce qui se passe sur cet écran mais il est également conscient de la réalité autour. Cela évite le problème posé par des lunettes vidéo occultantes qui peuvent faire perdre les repères à l'utilisateur et sont susceptibles d'entraîner des effets secondaires tels que "le mal de mer". Les lunettes ainsi équipées pourraient être commercialisées dès l'année prochaine.

Dans chaque branche des lunettes est intégré un boîtier contenant un microdisplay, écran très petit d'environ 1,5 cm recevant l'image, et la technologie "clear vu" qui va prendre cette image et la mettre en forme, elle va être "collimatée" avec un jeu de lentilles optiques spéciales. Cela va latéralement de l'arrière vers les verres des lunettes qui servent de guide optique.

- Ces inventions qui vont cartonner

Du papier qui s'imprime et s'efface, une pâte qui répare les os, des matériaux qui se réparent tout seuls ou encore une pomme qui lutte contre les rides... Ce n'est pas de la science-fiction mais bel et bien des innovations qui devraient débarquer d'ici quelques années.

Plusieurs choses dont on avait déjà parlé, d'autres qui sont exagérées, d'autres qui sont encore de la science-fiction malgré tout comme la cape d'invisibilité...

- Des gadgets "verts"

Ce ne sont que des gadgets, pour produire ou économiser de l'électricité la plupart du temps, rien de fondamental...


- New Songdo City (Corée du Sud) : la ville numérique

Ce n'est qu'une ville nouvelle sans âme comme il y en a tant, mais entièrement câblée et numérisée.

New Songdo City est une ville nouvelle en Corée, créée de toutes pièces comme vitrine d'un mode de vie 100 % numérique dans un univers d'objets intelligents interactifs grâce à la technologie RFID. Une carte à puce y servira par exemple de clé de maison, de pass pour utiliser un vélo en libre service ou emprunter des livres à la bibliothèque, à prendre le métro, à payer le parking ou de petits achats...




Brèves du mois : physique - climat - biologie - santé - technologies

Revue des sciences 03/09