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Le 25 mai 2007 par Jean Zin
Ce n’est pas la forêt qui nous sauvera. Bien sûr, ce n’est pas une raison pour couper la forêt, surtout pas les forêts tropicales qui elles sont bien vitales, mais les forêts ne constituent pas des "puits de carbone" aussi efficaces qu’on le croyait, produisant du méthane notamment. Pire, selon les endroits où l’on a procédé à des tentatives de reforestation, la conséquence a pu être l’asséchement voire la désertification de la région quand ce n’est pas une augmentation de de chaleur par diminution de la réflexion des rayons du soleil !
Dans le Nord :
Notre étude prouve que seules les forêts tropicales sont fortement bénéfiques au ralentissement du réchauffement global. Mais des arbres supplémentaires dans les forêts boréales du Canada, de la Scandinavie et de la Sibérie pourraient réellement être contre-productifs. Dans ces régions, l’obscurité des arbres privilégie l’absorption de chaleur, là où des champs enneigés l’hiver auraient pu refléter les rayons du soleil.
Dans le Sud :
Ainsi donc, si dans certaines zones arides comme le Sahel la reforestation peut avoir des conséquences positives par la rétention d’eau qu’elle entraîne, les grandes cultures forestières peuvent avoir l’effet inverse et provoquer assèchement et même appauvrissement du sol par excès de concentration saline.
Un des arguments avancés en faveur de la reforestation est aussi la réduction du taux de carbone, piégé par les arbres. Mais le chercheur tempère cet avis en signalant que 44 millions d’hectares de forêt supplémentaire aux Etats-Unis ne réduiraient ce taux que de 10 %, et qu’il serait bien plus judicieux d’améliorer le rendement énergétique du parc automobile.