La troisième vie du GRI…T


Le GRI (Groupe de Réflexion Interdisciplinaire) s’estconstitué en 1983 comme un département de réflexion du Groupe Science Culture fondé en 1982 sous la co-présidence d’Henri Atlan et Jacques Robin, et avec Jean-Pierre Dupuy commevice-président. Il travaillait aux côté du LDR (Laboratoire deDynamique des Réseaux) orienté vers des recherches sur laformalisation et la simulation des systèmes complexes, et du CREA (Centre de Recherche en Épistémologie etAutonomie, lié à l’École Polytechnique). Le Groupe ScienceCulture, association loi 1901, évolue dans le cadre du CESTA (Centred’Études des Systèmes et des Technologies Avancées). Dès 1983, le GRI anime desréunions autour de trois thèmes centraux : l’impact destechnologies informationnelles, la question de l’évolutionbiologique, les concepts d’autonomie et de complexité. René Passet, Jean-Pierre Changeux,André Bourguignon, Henri Atlan, Edgar Morin, Joël de Rosnay,Cornélius Castoriadis, Isabelle Stengers participent entre autres àces débats. En 1985 le GRI publie une lettre d’information mensuelle, la Lettre Science Culture du GRI. Guy Beney en est le secrétaire derédaction. Elle se veut «un espace d’information critique sur les multiples interactions entre science etculture». Armand Petitjean, Ilya Prigogine, Basarab Nicolescu, Bernardd’Espagnat et bien d’autres y écrivent. Bioéthiquesociale, auto-organisation, théorie de l’autonomie, partage des richesses et des activités,conception systémique, sémantique générale, crise de lapsychiatrie, concept de système politique en sont des thèmesdiscutés. Quelques centaines de lecteurs accompagnent les travaux.

• En 1987, avec la disparition du CESTA, le Groupe Science Culturese scinde en ses propres départements. Le GRI devient le GRIT (Groupe deRéflexion Inter et Transdisciplinaire) et en janvier 1990 la Lettre Science Culture devient Transversales Science Culture, lettre bimestrielle poursuivant les mêmes objectifs. 53 numéros déjà parus font la démonstration de ces recherches, même si malgré nos efforts et particulièrement ceux de Patrick Viveret depuis deux ans, une aura importante et des soutiens comme celui du Monde diplomatique, nous sommes peu connus et ne dépassons pas le millier d’abonnements payants. Nous avons tenu nos lecteurs au courant de la transformation de Transversales en société de presse, avec les moyensd’une véritable diffusion et une activité réelle sur leweb.

Une troisième étape est donc amorcée, depuis le 29septembre dernier, date à laquelle les statuts de cette toute nouvellesociété de presse ont été signés par des actionnaires, nouspermettant d’espérer une véritable renaissance de nos efforts. Le GRIT, association loi 1901,renforce ses actions de groupe de pensée sous la présidence de Martine Rèmond-Gouilloud que nos lecteurs connaissent bien. Il devientactionnaire majoritaire de Transversales Science Culture avec 51 % des actions,32 % étant dévolues au Monde diplomatique, les autres se répartissant entre les actionnaires suivants : la MACIF, la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme, les Chèques déjeuner, le groupe La Vie, André Parinaud (Gestion Pierre Cardin), Michel Hervé, Claude Alphandéry.

Le numéro 54 marquera donc l’entrée dans cette nouvelle vie du GRIT et de Transversales. Un conseil de surveillancedont la composition vous sera donnée dans le prochain numéro travaillera avec le directoire (Patrick Viveret et Marie-Elisabeth Lautrou). Un comité de rédaction renouvelé et très opérationnel impulsera, aux côtés de l’équipe de rédaction (Patrick Viveret, Thierry Taboy, Maud Mokaddem) un nouvel élantant sur le papier que sur la toile internet. Ceci afin de remporter lechallenge que nous nous sommes tous donné de quadrupler notre nombred’abonnés d’ici l’an 2000.