Les politiques face au chaos

Michel Rocard, Ancien Premier Ministre, Député Européen

 

Le dialogue conceptuel entre scientifiques et responsables sociaux ouvre un champ de réflexion et d'inspiration immense, même si la circulation des concepts doit se faire avec précaution. Beaucoup, venant d'une culture scientifique pourtant moderne imprégnée des théories du chaos, de systèmes dynamiques, etc., ont renoncé, estimant que leur questionnement n'était pas pertinent pour réfléchir sur la politique ou les relations internationales. Il est vrai que le comportement des macro-systèmes humains est complexe, qu'on ne peut isoler l'international, l'économique, etc., et que l'action politique est un terme dramatiquement pollué par les agissements d'une minorité et par son image conventionnelle d'affrontements irrationnels et partiaux. Pourtant, je crois possible - et souhaitable - d'améliorer la vie des sociétés humaines à partir d'un questionnement de nature scientifique.

Chaos politique contre déterminisme scientifique ?

Tous ceux qui ont des responsabilités politiques n'ont pas eu besoin que la science produise le mot de «chaos» pour découvrir qu'il est dans l'univers : c'est, pour eux, une réalité politique qu'ils observent partout, de leur quartier jusqu'à l'autre bout de la planète. Et il est du même coup confondant d'observer que, parmi les critères qui régissent la décision politique, les préjugés, la suffisance et les intérêts pèsent infiniment plus que les faits, l'analyse et, surtout, que la recherche descriptive de comportements possibles ou probables. Je vois là le produit d'un héritage culturel où la détention d'un mandat ou d'une fonction équivaut trop souvent, pour le décideur, à la détention, d'informations pertinentes. Comme il se disait : « moi qui suis en train de penser une mesure qui suis élu ou nommé pour la penser et la décider, j'ai raison quelles que soient les informations contraires qui peuvent m'arriver». Attitude renforcée par l'obligation qu'il a de se justifier devant ses électeurs, non pour des raisons techniques mais intellectuelles : lui, décideur, aurait été en déséquilibre intellectuel s'il avait dû changer son approche de la décision à partir d'informations dissonantes.

Ce biais fondamental n'est corrigible que si ce décideur dispose de meilleurs critères. Malheureusement, je suis un des rares en politique qui dise que la science a des choses à nous direÉCela vient sans doute du divorce entre la culture des sciences «dures»1 et celle de l'action politique. Les scientifiques considéraient traditionnellement que leurs équations étaient réversibles, que l'univers immuable était prédictible, tandis que l'évolution des sociétés témoigne de son imprévisibilité et de l'irréversibilité du temps - donc du poids de l'histoire qu'on appelle l'historicité. Or, je crois que les deux points de vue se rapprochent : il m'est permis aujourd'hui de penser politique dans des termes proches de ceux de la science. Ainsi j'analyse, par exemple, l'histoire des hommes comme la rechercher constante d'une organisation sociale économisant le recours à la force. Peut-on risquer une analogie avec l'entropie d'un système ouvert ? Je suis persuadé en tout cas que ce principe d'économie de la force est une clé de lecture de l'histoire humaine qu'il caractérise l'espèces humaine : ce principe, ce fut tour à tour la religion - fantastique légitimation d'un pouvoir, à tel point que le droit divin peut devenir sauvage -, puis la raison - paradigme qui devient évidemment déraisonnable quand on en fait un usage transcendant - ensuite l'intérêt national - intérêt ancré dans les pulsions élémentaires des hommes, mais qui s'anoblit d'être collectif. Après ces principes légitimants de gouvernement ayant montré leurs limites à dominer des chaos variés, s'est forgé un nouveau principe, celui de la libre entreprise, qu'il faut entendre non comme une règle pragmatique utile mais comme un principe absolu donnant la priorité à l'autonomie des acteurs de base sur les règles d'organisation du système(3). La légitimité de ce principe est assez évidente, mais le risque est grand aussi qu'il porte la délégitimation du concept d'organisation sociale : aussi l'ordre qu'il porte engendre des tensions de désordre. In fine, je crois que ces quatre principes d'économie de la force dans les sociétés jouent le rôle d'attracteurs complexes - étrangers ? - qui n'ont d'ailleurs pas que des effets positifs sur l'évolution de notre système humain.

Les régulateurs politiques affaiblis

En conséquence de cette histoire sociale, j'ajouterai que les instruments de l'action politique se sont peu à peu émoussés, accentuant le caractère non linéaire ,de l'évolution des sociétés, alors même qu'elles sont en recherche de paradigmes centraux. Le facteur majeur est certainement le raccourcissement du délai accordé à la réflexion, à la décision et à l'évaluation de la décision : la médiatisation, la quotidienneté de l'information, la brièveté des messages, la multiplication des sondages, tout concourt à ne plus respecter le temps nécessaire à l'analyse - à juger de l'effet d'une mesure avant son terme, par exemple - et à interdire de fonder une décision politique sur des raisons de longue durée. La myopie des marchés n'est sans doute pas étrangère à ce rapprochement de l'horizon politique mais celui-ci est un phénomène nettement distinct.

Un second facteur a restreint l'efficacité des politiques, c'est l'épanouissement d'un paradigme nouveau que j'appelle le respect de la vie. Porté par l'instruction, la télévision et la culture occidentale, ce principe superbe et généreux a délégitimé l'usage de la force par l'État: l'armée, la police aussi s'en trouvent paralysées dans la mesure où l'émergence de ce paradigme n'a pas été contrebalancée par l'émergence de règles, d'organisation et de commandement social adéquats. Or que vaut une stratégie de dissuasion avec une armée qui ne veut plus tuer et qui ne veut plus être tuée ? Aujourd'hui, la réponse européenne en Bosnie me semble hélas catastrophique. Cependant la question doit être réfléchie dans sa dynamique : les respect de la vie est un paradigme nouveau dont nous avions besoin et le problème qu'il crée est celui d'un déséquilibre, par le fait qu'il détériore la capacité du système à être régulé par les instruments d'hier alors que ceux de demain ne sont pas encore créés. Cela m'incite alors à penser que nous sommes plutôt dans une situation équivalant à un chaos déterministe : ce qui se passe n'est pas dû à un hasard quelconque mais nous n'avons pas les moyens de le penser correctement et encore moins de le maîtriser.

Il résulte de ces évolutions que la politique est de plus en plus impuissante à maintenir la paix, à accompagner et à réguler le changement technique, et encore plus impuissante à introduire les changements d'organisation sociale rendus nécessaires par l'évolution démographique, par les changements de comportements, par l'évolution du niveau d'information et par l'évolution technologique. Tous nos grands systèmes - l'éducation, la police, la justice sociale, la fiscalité - sont dérégulés, en décalage complet. Pire, nous sommes pris dans une spirale aggravante car l'image d'impuissance qui s'impose de plus en plus aggrave encore plus l'impuissance réelle des politiques(4) !

Formaliser les paramètres de l'action politique

Heureusement, je crois que la science peut permettre aujourd'hui aux politiques de relever ces défis. Et elle le peut parce qu'elle a profondément changé depuis le début du siècle. Avec les travaux du mathématicien Henri Poincaré, du physicien Heisenberg ou, plus récemment, du chimiste Prigogine, les sciences «dures» montrent non seulement que le chaos est présent dans l'univers, mais aussi qu'il peut être pensé de façon raisonnée. Ainsi apparaissent un espace et un vocabulaire communs : nous pouvons nous accorder sur l'irréversibilité des phénomènes, sur l'historicité du monde, sur son imprévisibilité. Et alors, les sciences dures peuvent nous aider à mieux penser la société, notamment les théories des systèmes dynamiques non linéaires : de même que l'évolution de tout système dynamique est le produit d'une tension entre antagonismes féconds, les grandes démocraties bien que traversées d'opinions, d'ambitions et de pouvoirs fort variables, se polarisent grosso modo en deux blocs antagonistes par la magie du suffrage universel. Autre idée forte que nous apporte les sciences «dures», l'idée que des processus d'auto-organisation sont à l'Ïuvre aussi bien dans la matière inerte que dans le monde biologique. Ce qui, évidemment, me conforte dans cette vieille intuition que j'avais défendue il y a vingt-cinq ans, le concept d'autogestion. Le terme s'est usé après avoir été sacralisé mais je crois que le concept d'auto-organisation est cardinal pour repenser l'action politique.

Enfin, les scientifiques ont montré que tout système ne passe d'un ordre à un autre, fût-il chaotique, que si certaines conditions sont remplies. La première est que les éléments - les individus - doivent être en situation d'interagir : c'est ce que j'ai retiré de l'analyse des tourbillons de Bénard et, s'agissant des individus, cela appelle une faculté générale de communiquer. Jacques Lesourne estime d'ailleurs que l'information - sa diffusion, son accessibilité, donc son coût - est une variable-clé dans la vie en société. La deuxième condition, c'est que le système parvienne à stabiliser le flux d'énergie qu'il reçoit de l'extérieur : c'est tout à fait déterminant pour chacun des sous-systèmes que sont les États, les régions, les branches d'activité, etc., qui peuvent donc produire de l'ordre en leur sein même si le système général est chaotique.

J'en conclurai alors que ces systèmes complexes, dont la dynamique est non linéaire, peuvent évoluer vers des points d'équilibre très différents, mais que ces évolutions sont aujourd'hui pensables, modélisables même, grâce aux acquis des sciences «dures», alors que ce n'était pas pertinent de le faire avec les modèles traditionnels linéaires. D'autant que l'on sait, grâce cette fois aux sciences du vivant, que l'évolution d'un système est liée aux comportement élémentaires des particules, et que c'est dans les situations de coopération, plutôt que dans les situations de compétition ou d'imitation, qu'un ordre émerge. Le chemin est encore long et difficile : l'équipe d'Ilya Prigogine a notamment montré que toute modélisation devrait faire un effort particulier pour être spatial, pour intégrer des données territorialisées, pour associer des données qualitatives. Mais c'est à ce prix que les politiques peuvent se donner les moyens de définir des champs du possible, de gérer des espaces de «prédictibilité probabiliste», bref de réduire les zones d'incertitude.

Modéliser, c'est chercher des solutions approchées Prévoir, modéliser ne doit donc pas être pris pour une démarche déterministe : comme l'a dit l'astronome Éric Bois, c'est chercher des solutions approchées. C'est exactement la mission de l'homme politique. Sept domaines sont alors ouverts à ce nouveau type de modélisation qui peut inspirer une nouvelle pratique politique. L'information, d'abord. C'est la clé des interactions positives qui permettent de passer d'un ordre à un autre, ou de structurer un ordre. Ce concept très vaste d'information, qui vient des sciences de la nature, doit sans doute être l'objet de recherches plus poussées car je suis persuadé que la stabilisation des systèmes dépend de la nature des informations qui arrivent à chacun de ses éléments. La légitimité, ensuite. On peut objectiver ce paramètre et le quantifier comme étant l'intensité d'adhésion ou de confiance des individus à une structure sociale, les incitant à se comporter de telle u telle façon. L'expression la plus infime de cette légitimité est la relation entre l'élu et ses électeurs, mais je crois plutôt que la bonne mesure de la légitimité nous viendra des linguistes et des sémanticiens. Ce qui fait la légitimité d'un dirigeant, d'une structure est affaire de vocabulaire sécuritaire, nationaliste, révolutionnaireÉ, ce qui témoigne qu'il y a des «patois» d'identification créant une plus ou moins grande vibration entre l'émetteur et ses récepteurs, et que l'intensité de ce facteur est, ou n'est pas, producteur d'ordre. Troisième paramètre, le respect de la vie, dont j'ai déjà parlé. Je le préfère au concept de pulsion de mort, qui a été forgé par Freud dans une perspective trop différente. Mais il est clair que la violence produite dans un conflit est directement dépendante de l'intensité du respect de la vie qu'ont les protagonistes. Respect de la vie d'autrui comme de la sienne : affronter des kamikazes japonais ou des militants islamistes prêts à s'immoler au volant d'un camion-bombe, comme au Liban, ne revient pas du tout au même que de combattre dans le respect de conventions internationales sur les blessés, sur les prisonniers de guerre, etc. Je pense que le respect de la vie est mesurable, paramétrable, et que c'est tout à fait décisif pour l'orientation de nos diplomaties, pour la gestion de nos systèmes de défense et de renseignement. Il n'y a pas de préservation de la vie publique sans renseignement5. Le quatrième paramètre touche aux conditions d'émergence d'un ordre : le système a besoin de médiateurs sécants. Il s'agit d'individus ou d'institutions dont la position permet d'assurer la transition d'un état d'ordre à un autre : ce médiateur doit pouvoir réguler l'énergie - pour éviter que le système dépasse son point critique vers le chaos - et la canaliser vers un niveau d'organisation supérieur. Cela suppose en général une double légitimité reconnue par les intérêts contradictoires, ce que j'ai obtenir dans le dossier de la Nouvelle-Calédonie : d'un côté , en tant que français et Premier ministre , je disposais de la légitimité pour engager l'administration et les forces de polices ou de l'armée ; de l'autre côté, étant un ancien militant anticolonialiste, étant surtout protestant, j'ai pu nouer des relations personnelles avec de nombreux représentants de la communauté canaque - qui est majoritairement protestante -, pasteurs de l'Église réformée ou de l'Église évangélique calédonienne, et militants politiques comme Jean-Marie Tjibaou.

Le cinquième concept à introduire pour repenser la politique est le binôme désir/besoin. L'économie qui ne considère que les besoins solvables, ne dit rien des aspirations sociales, encore moins du désir. Pourtant chacun sait que le désir ne peut se réduire au besoin, et que ce dernier est un concept trop limité pour permettre la prédictibilité recherchée. Puis il faudrait explorer les phénomènes d'interférences entre l'information qui circule - information étant prise dans son sens le plus large - et la culture qui la reçoit. cela expliquerait sans doute les ruptures brutales, les explosions telles que le front populaire de 1936, le basculement de la France dans la résistance en 1943-44, etc. Il y a une lacune dommageable.

Enfin un dernier concept peut servir d'«encadrement-limite» à des travaux de modélisations : c'est l'idée qu'une non-prédictibilité locale est compatible avec une prédictibilité globale. J'ai pu l'observer dans le cadre des travaux du Plan. Dans les années 60, les macro-économistes s'étaient hasardés à prédire l'évolution économique sur le long terme, à l'horizon de cinq à dix années et leurs projections s'étaient avérées à 4% près. Pourtant les prévisions concernant chaque branche industrielle étaient fausses, parfois de beaucoup ! A tel point que certains tableaux prévisionnels comportaient ensuite délibérément une ligne blanche, pour laisser place à l'«imprévisible».

Du chaos au probable

C'est l'idée de chaos déterministe - où l'imprévisible n'arrive pas par hasard, où les dérives initiales, même minimes, peuvent évoluer radicalement -, qui inspire le plus la nécessité de réduire les incertitudes, et c'est pourquoi les pistes que je viens d'ouvrir visent à alimenter le décideur politique en informations pertinentes pour prévoir des évolutions probables. Seulement probables, mais tout de même imaginables. Il me semble d'ailleurs avoir déjà initié des actions politiques qui s'inscrivent dans ces perspectives. La plus significative, je crois, est la politique des contrats de plan. Je l'ai conçue lorsque j'étais ministre du Plan, en 1981, pour soutenir l'initiative locale, pour appuyer une plus grande auto-organisation. Le problème était que la législation ne permettait à l'État français que de traiter avec une personne morale de dignité équivalente, un État étranger par exemple, et pas avec une commune, un département ou une région. J'ai heureusement trouvé un médiateur sécant, le conseil d'État, à la fois juge - donc indépendant - et expert des lois de l'État - au cÏur de l'État. Cette double légitimité lui a permis de mettre en Ïuvre un concept-passerelle, le concept de clause contractuelle de droit privé : l'État peut en effet signer de tels contrats avec des partenaires de statut différent si sa souveraineté n'est pas mise en cause, ou faiblement. J'ai donc fait voter en 1982 la loi sur les contrats de plan en y stipulant que l'État exerçait sa souveraineté en décidant du volume global de son aide sur longue période, mais que les clauses de répartition, d'allocation de cette subvention, par tranches successives, avec les collectivités territoriales, seraient considérées comme des clauses contractuelles de droit privé - c'est-à-dire que l'État ne pourrait plus les modifier unilatéralement -. Petite mesure, grands effets : tout le monde signe des contrats de plan aujourd'hui. Cette brèche dans le centralisme français a lancé la France dans un mouvement d'aspiration de projets et d'intentions locales, auto-organisations qui commencent à recevoir des appuis, des financements de la puissance centrale, ce qui inverse le processus traditionnel.

Autre innovation technique de grande portée, le concept de territoire fédéral, qui touche à la souveraineté nationale sans en avoir l'air. Ce fut la clé du problème juridique de la Nouvelle-Calédonie. Introduit dans la législation par l'accord conclu en 1988, la notion de territoire fédéral fait qu'aujourd'hui les provinces de Nouvelle-Calédonie sont compétentes de droit commun pour tous les problèmes d'administration - sauf ce qu'elles ont délégué à la République française : émission de monnaie et défense nationale - alors qu'ailleurs en France c'est la loi qui accorde aux collectivités territoriales les pouvoirs que l'État accepte de leur déléguer. Ainsi, il existe aujourd'hui une réelle capacité d'auto-organisation en Nouvelle-Calédonie, notamment dans la province du Nord et dans les Iles. La difficulté politique, que j'ai pu vaincre grâce à ma position de médiateur sécant, était de faire accepter aux Canaques que le mot «indépendance» ne figure pas dans l'accord, mais cela n'était crédible que si un acte politique ouvrait un espace d'auto-organisation plus important aux Canaques. Je crois que ce principe d'auto-organisation est plus que jamais d'actualité. Je crois aussi qu'il faut penser de façon plus complexe l'action politique, et c'est pourquoi je me suis tant intéressé aux théories du chaos : le système politique est complexe, chaque question de société doit être traitée par une multitude d'entrées. Ainsi, la politique de sécurité routière touche à la fois aux rapports entre la police et la gendarmerie, à leurs missions, au Code de la route, au Code pénal, à l'éducation des conducteurs, aux constructeurs automobiles, aux équilibres budgétaires, à l'urbanisme, aux infrastructures, etc. Les hommes politiques doivent donc se remettre en mouvement. Cependant, formaliser autrement la décision politique - notamment grâce aux apports des sciences -, penser la société en d'autres termes ne suffira pas, il faudra aussi que la société repense son rapport au politique et aux hommes politiques : même si ceux-ci se donnent les moyens de leur révolution culturelle, il n'est pas sût que la légitimité qui leur est reconnue soit aujourd'hui suffisante pour la mettre en Ïuvre...

 

1. J'aime croire que ce terme de sciences dures est une concession à l'idée que ces sciences ne sont pas aussi exactes qu'on le croyait.

2. Et n'oublions pas que la foi en la raison se trouve d'une part chez les Lumières et d'autre part dans le marxisme.

3. Ce qui a fait annoncer un peu vite à l'historien Francis Fukuyams «la fin de l'histoire».

4. Sans parler du petit nombre d'escrocs politiques qui, comme dans toutes les professions, nuit gravement à l'image de l'ensemble.

5. C'est pour cela que les Anglais appellent cette activité intelligence.