Free culture

15  octobre 2004 | par Rédaction Transversales

Dans Free culture, cet avocat américain attaque l’utilisation par les grandes industries "culturelles" des technologies et du droit pour empêcher l’émergence de formes de créativité menaçant leur position hégémonique. L’histoire de la propriété intellectuelle traduit la recherche d’un équilibre : entre la protection des créateurs, inventeurs et de leurs diffuseurs d’un côté, et l’enrichissement d’un bien public de la création de l’autre -qui permet à toute création de se nourrir des précédentes. L’irruption des TIC amène les industries à défendre leur quasi-monopole sur le front légal d’abord : depuis 30 ans, chaque nouvelle législation, allant vers un renforcement du droit des propriétaires (d’auteur, brevets), restreint le domaine public. Sur le front technologique ensuite : les industriels tentent d’inclure des dispositifs de protection de leurs droits dans les artefacts, tel le dispositif anti-copie des CD et des DVD -ou "DRM" - Digital Rights Managements. La liberté de la culture américaine -fondement démocratique- étant menacée, Lessig propose un nouvel équilibre entre propriété et liberté. Il préconise entre autre un acte symbolique (1 $) qu’un auteur commettrait au bout de 45 ans pour renouveler son droit : tomberaient dans le domaine public les œuvres sans plus de valeur commerciale négligées de leurs auteurs. Free culture est un livre universel tant cette question de la propriété des biens immatériels va façonner le capitalisme et le développement humain du 21 ème siècle.

Le livre est téléchargeable. Il est en effet publié sous une licence "creative commons", c’est à dire une licence de contenu libre permettant la circulation des œuvres de l’esprit, à condition que ce soit pour une finalité non commerciale (voir articles sur la licence CC).

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